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Réfugiés d'Europe

2 juillet 2009

La présidence suédoise veut parvenir à mettre en place un régime d'asile commun aux 27 états membres. La tâche s'annonce difficile.

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Immigrants ilégaux sur l'île italienne de Lampedusa
Immigrants ilégaux sur l'île italienne de LampedusaImage : dpa - Fotoreport

La présidence suédoise de l'Union européenne a débuté mercredi. Parmi ses priorités, se trouve la question des demandeurs d’asile. Le Programme de Stockholm doit prendre le relais, fin 2009, d’un autre programme, celui de La Haye. Il s’agit concrètement et pour faire simple de mettre en place des politiques communes en matière de coopération policière, douanière, judiciaire ou encore pénale. Et dans ce Programme de Stockholm, il y a notamment un plan sur l'immigration et l'objectif, maintes fois repoussé à vrai dire, de la mise en oeuvre d'une politique commune en matière d'asile.

La Suède est bien entendu un exemple en la matière puisqu’elle possède une des politiques d’asile parmi les plus libérales en Europe. Stockholm a donc placé parmi les priorités de sa présidence l’adoption d’un système d’asile commun. Pour résumer, la position de la Suède dans ce dossier est assez claire : d’un côté, elle s’oppose à la tendance actuelle en Europe qui vise à fermer les frontières. Mais si ce pays est opposé à la vision d’une Europe forteresse, Stockholm ne souhaite pas non plus accueillir tous les réfugiés du monde.

Par conséquent, la Suède plaide pour un partage de la responsabilité et donc pour la mise en place d’une législation visant à harmoniser les conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Un dossier qui se trouve sur la table européenne depuis des années. Une des tâches de la présidence suédoise sera donc de le faire aboutir d’ici le mois de décembre.

Depuis 2002, le Land de Bavière est le seul d’Allemagne à imposer à quelques 7500 réfugiés de vivre, pendant toute la durée de leur procédure de demande d’asile, dans des centres fermés. Il y en a 118 dans toute la région, installés dans des containers, d’anciennes casernes ou bien dans des maisons abandonnées. Souvent, ceux-ci sont surpeuplés. Ce n’est pourtant pas le cas de celui de Würzburg, à presque 300 kilomètres au nord de Munich. Mais celui-ci a quand même été qualifié, par une association spécialisée dans le droit des réfugiés, comme le pire centre de toute la Bavière.

Un reportage de Isabelle Hartmann.