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Régionales sans surprises

Yann Durand27 mars 2006

Le SPD l’emporte à Mayence, la CDU à Stuttgart et en Saxe-Anhalt, la coalition n’est pas encore établie. Les trois ministres présidents reconduits lors des régionales témoignent d’une stabilité politique que seul le fort taux d’abstention semble réfuter. Autrement dit le gouvernement se doit d’engager des réformes. C’est en substance ce qu’exprime la presse allemande dans ses commentaires aujourd’hui.

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Oettinger, Böhmer, Beck: Le Bade-Württemberg, la Saxe-Anhalt et la Rhénanie-Palatinat conservent leurs ministres-présidents
Oettinger, Böhmer, Beck: Le Bade-Württemberg, la Saxe-Anhalt et la Rhénanie-Palatinat conservent leurs ministres-présidentsImage : picture-alliance/ dpa/dpaweb

Après 100 jours d’harmonie coalitionnaire à Berlin, le premier scrutin dominical de la présente législature s’est déroulé plus calmement que jamais, constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Faisant allusion aux résultats sans surprises dans les trois états-régionaux. Il serait cependant erroné de considérer ce message électoral sans suspens comme le signe latent d’un abandon des positions protestataires ou même comme indice de retour de la confiance des citoyens dans la politique. La désaffection des bureaux de vote en certains endroits, suppute La FAZ, exprime plutôt une attente résignée envers Berlin et un désintérêt croissant pour la politique régionale.

La vieille théorie selon laquelle, chaque grande coalition de facto renforce les extrêmes ne s’est pas avérée, du moins lors de ces élections renchérit la Tageszeitung de Berlin. Les électrices et électeurs ont, d’un haussement d’épaule, donné la directive : Continuez pour l’instant comme vous l'avez fait jusqu'à présent. Nous ne sommes certes pas enthousiastes, mais nous ne voyons pas de meilleure alternative.

Même son de cloche dans le quotidien Die Welt. Pas de tremblement de terre et taux d’abstention effroyablement bas. La province est donc tranquille de plus en plus loin de Berlin, surtout depuis que la grande coalition y gouverne, ironise le journal, avant de reconnaître dans son analyse une bien plus grande marge de manœuvre au niveau fédéral, pour le SPD que pour l’union : de rouge-vert à rouge-rouge en passant par des alliances avec les Libéraux ou des grandes coalitions. Et de se demander ce que craignait autant le SPD ces dernières semaines, lorsqu’il s’en prenait à son propre président.

Quant à la Frankfurter Rundschau, elle s’en prend, elle, au gouvernement. Berlin a maintenant perdu sa dernière excuse, fait valoir le journal. Faire bonne impression à l’intérieur comme à l’extérieur, ne suffit plus. Il faut désormais agir. Santé et fédéralisme, impôt d’entreprises et marché du travail : La grande coalition à l’avenir doit être performante et pas seulement en tant que pacte de non-agression.