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Ramadan: la glace fait des heureux au Niger

Ali Abdou
9 juin 2017

En cette période de ramadan où la chaleur peut parfois atteindre les 35 degrés, au Niger, les habitants qui ne possèdent pas de congélateur sont obligés d’acheter de la glace en ville pour rafraîchir les boissons.

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Niger Haupttransitland für Wirtschaftsflüchtlinge aus Westafrika
Image : DW/A. Cascais

La glace fait des heureux au Niger - MP3-Stereo

A 17h00 dès que le soleil commence à décliner, c’est la course aux glaçons dans les rues de Maradi au Niger. Les habitants se ruent vers les vendeurs de glace pour rafraîchir les boissons qui seront consommées au moment de la rupture du jeûne en ce mois de ramadan.

Pas de rupture sans glace

À l’un des innombrables carrefours animés de la ville, Omar produit et vend des glaçons depuis des années. « Nous produisons de la glace essentiellement pendant le Ramadan, parce qu’en dehors de cette période, ça ne s’achète pas beaucoup.  Les gens sont en train d’acheter et en ce moment nous vendons l’unité à 25 FCFA. Mais les jours à venir les prix vont augmenter pour atteindre 100 F ou 150 F l’unité. Là, nous n’avons pas de coupure d’électricité, mais quand ça arrive, les coupures peuvent durer des heures, ce qui fait que la glace fond et les gens n’achètent pas quand ce n’est pas bien «formé». 
Un peu plus loin, sur un marché éphémère de glace, Laouali qui vient d’un autre quartier de la ville, semble satisfait de la disponibilité des glaçons.
 «Il y’en a en quantité suffisante. Les vendeurs se bousculent même pour te vendre la glace.  Les deux sachets sont vendus à 75 FCFA. C’est très abordable cette année, car il y’a moins de coupure d’électricité, comparé à l’année dernière.  Avec cette chaleur, on ne peut pas se passer de la glace au moment de la rupture du jeûne. Si tu n’en trouves pas, tu sens comme si ton cœur va exploser. Mais si on en trouve, c’est moins pénible. »
Abdoul Kadir, lui vient du village de Somarana. Il est venu au marché vendre des citrons, très utilisés pour les rafraichissements. Il a acheté ses sachets de glace, au moment de retourner au village, où il va rompre son jeûne.


En ville ou au village, jamais sans la glace!
 « Là-bas dans mon village, ce pas n’est évident que j’en trouve, comme je quitte tard la ville. Donc, je l’achète ici. Et c’est moins cher par rapport à mon village. Là-bas le sachet se vent à 50 FCFA, alors qu’ici c’est à 25 F, et quand il y a pénurie, on achète deux glaçons à 75 FCFA. Là, je viens d’acheter trois, pour ma famille.» C’est à une véritable ruée qu’on constate à l’approche de l’heure de la rupture. Les grossistes passent de maison en maison pour acheter la glace en grande quantité, dans des sacs et la revendre dans les villages.
 

Dans les rues de Miradi comme partout ailleurs au Niger, la glace reste un élément prépondérant pour rendre agréables les soirées de rupture de jeûne.