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RDC, l'opposition dénonce une "forfaiture"

Blaise Dariustone
13 octobre 2017

L'annonce de la Céni enterre l'accord conclu en 2016 entre le pouvoir et l'opposition sous l'égide de l'Eglise catholique. Celui-ci prévoyait des élections présidentielle, législatives et locales au plus tard fin 2017.

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Le mandat de Joseph Kabila a expiré en décembre 2016
Le mandat de Joseph Kabila a expiré en décembre 2016Image : Getty Images/AFP/J. D. Kannah

Pour l'opposition congolaise ce nouveau report des élections en RDC est une "forfaiture" et n'est rien d'autre qu‘une manœuvre du "pouvoir Kabila".

Cette décision est "nulle", déclare Olivier Kamitatu, le porte-parole de l'opposant Moïse Katumbi. "Ce qui est important pour nous, c'est qu'au 31 décembre 2017, Joseph Kabila ne sera plus président de la République. Nous ne reconnaîtrons aucune des institutions qu'il dirige, notamment la commission nationale électorale. Car c'est un défi à une population qui, de manière extraordinaire, a toléré un an d‘extension du mandat du président Joseph Kabila."

Olivier Kamitatu déplore également que l'année 2017 n'ait "pas été mise à profit pour organiser les élections mais pour tromper la population, pour renoncer aux engagements qui ont été pris. Dans les prochains jours, le peuple va se mobiliser pour dire à Joseph Kabila que l'heure est venue pour faire sa valise."

La communauté internationale silencieuse

Aucune réaction pour l'instant du côté de la communauté internationale, mais avant cette déclaration de la commission électorale, l'eurodéputée italienne d'origine congolaise Cécile Kyenge avait appelé l'Union européenne à intensifier les sanctions contre les responsables du blocage du processus électoral dans le pays.

Elle avait également appelé le pouvoir Kabila au respect des accords de la Saint-Sylvestre signés au soir du 31 décembre 2016 entre le pouvoir et l'opposition congolaise. "Le mandat du président Kabila a pris fin depuis décembre, il est actuellement au pouvoir grâce aux engagements qu'il a pris. Il a intérêt à pouvoir les respecter. Je dois respecter la position du peuple congolais. Mais ma position personnelle est que toute transition doit se faire sans le président Joseph Kabila."

Médiation de l'UA ces prochains jours

Dans ce contexte de tension, l'Union africaine a dépêché le président sud-africain Jacob Zuma pour une médiation entre l'opposition et le pouvoir ce week-end. La représentante des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, devrait aussi se rendre la semaine prochaine en RDC.