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Recep Tayyip Erdogan défie Donald Trump

20 décembre 2017

A l'initiative du président turc Recep Tayyip Erdogan et des dirigeants arabes, plus de 50 pays musulmans ont reconnu Jérusalem-est comme capitale de la Palestine.

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Türkei Sondergipfel der Organisation für Islamische Kooperation (OIC)
Image : picture-alliance/AP Photo/L. Pitarakis

"Erdogan fait front contre les Etats-Unis" avec classe commente le journal Süddeutsche Zeitung. Mercredi, à Istanbul, Recepp Tayyip Erdogan a su mobiliser - sans coup férir- les dirigeants musulmans du monde entier pour protester vigoureusement contre la décision unilatérale de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade des Etats-Unis. 

Alors qu'on aurait pu - comme d'habitude -  s'attendre à des discussions très houleuses entre pays membres de l'Organisation de la Coopération islamique, les dirigeants arabes ont cette fois fait preuve d'une solidarité sans faille pour s'opposer aux "velléités sionistes" de Donald Trump, écrit le quotidien bavarois. Les 56 pays - représentant plus de 1, 8 milliards de musulmans -  ont tous reconnu Jérusalem-est comme capitale de la Palestine poursuit le quotidien. 

Türkei, Präsident Joko Widodo in OIC Istanbul
Image : Laily Rachev/Biro Pers Setpres

Edogan marque des points

Une grande victoire pour le président turc dont la politique étrangère a été mise à mal par les conflits dans la région du Proche et Moyen-Orient.

En revanche, le journal Süddeutsche Zeitung fait remarquer qu'à Istanbul, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis - les deux ailes, les plus importantes de l'Islam sunnite, n'étaient représentées qu'à un très faible niveau. 

Cela prouve aussi que la politique israélienne de Donald Trump divise les pays musulmans même si, hier, à Istanbul plus de 50 Etats de l'OCI ont tous rejeté la reconnaissance de Jérusalem par Donald Trump, conclut pour sa part le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Discussions sans conditions préalables

La Frankfurter Allgemeine Zeitung commente également les propos tenus par le secrétaire d'Etat américain en quête de pourparlers sur le dossier nucléaire nord coréen.
  
"Sans conditions préalables", deux mots commentés par la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui rappelle que jusque là, Washington n'avait lancé que des menaces à l'endroit de Pyonyang, allant jusqu'à demander à la Chine d'arrêter sa coopération commerciale avec la Corée du Nord. Ce que Pékin n'a jamais fait.

Nord Korea Mitellstreckenrakete "Musudan"
Image : picture-alliance/dpa

Mais selon la FAZ,  lors de la visite en Chine mercredi de Rex Tillerson, la nervosité entre Chinois et Américains est brusquement tombée. A l'initiative de Pékin, des discussions entre Washington et Pyongyang pourraient voir le jour. 

Mais Faudrait-il encore que Kim Jong-Un accepte les propositions de dialogue proposer par Pékin?

Pyongyang a tout intérêt à ce que l'escalade verbale entre Donald Trump et Kim Jong-Un ne débouche pas sur des opérations militaires car la Corée du Sud, le voisin immédiat se prépare à accueillir les Jeux Olympiques d'hiver 2018.