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Retrait du charbon : Berlin fait un pas

Carole Assignon
20 octobre 2017

En Allemagne, les Verts, les conservateurs et les libéraux restent très divisés sur le maintien des subventions aux énergies renouvelables et surtout sur la fermeture des centrales à charbon.

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Hambach open surface mine, Germany
Image : Elian Hadj-Hamdi

Après les élections allemandes et en pleine négociation sur le formation d'un gouvernement, les Verts réclament la fermeture immédiate des centrales les plus polluantes et l'abandon du charbon d'ici 2030. La ville de Berlin a montré l'exemple en annonçant que son alimentation en énergie ne serait plus dépendante du charbon d'ici 2030. Mais rien n'est encore conclu au niveau fédéral. Après le nucléaire, l’Allemagne se préparerait-elle à sortir du charbon ? Rien de sûr encore même si la décision de la ville de Berlin pourrait être un signe que les lignes bougent. 

                Comme le montre ce tweet, certains spécialistes critiquent les choix de l'Allemagne

 

Il faut rappeler qu'après la catastrophe nucléaire de Fukushima, l'Allemagne avait annoncé son intention de fermer toutes les centrales nucléaires d'ici 2022. Parallèlement, le pays a engagé de lourds investissements dans les énergies renouvelables pour remplacer le nucléaire. L’objectif étant d'avoisiner les 45 % d’énergie renouvelable déjà d’ici à 2025. Mais dans cette période intermédiaire, cette décision s'est surtout soldée par une hausse du recours aux centrales à charbon, très polluantes, pour produire de l'électricité.

 

Retrait du charbon, peut être pas pour bientôt

Le charbon reste en effet un problème environnemental et climatique majeur. Il est à l’origine de 80% des gaz à effet de serre émis par la production électrique en Allemagne. Ceci alors que Berlin s’est engagé à réduire de 40 % ses émissions d’ici à 2020, et de 90 % d’ici à 2050. Malgré tout, le secteur énergétique allemand abandonnant le charbon ce serait un peu comme si Mercedes, Volkswagen et BMW annonçait leur intention de ne plus produire de véhicules à essence.

Cela semble pour l'instant peu réaliste. D'autant plus que le charbon, c’est actuellement encore quelques 29 000 personnes qui travaillent dans les mines et les centrales en Allemagne. La question de leur avenir se pose évidemment. Dans tout les cas, pour dire adieu au combustible fossile, un plan de reconversion économique solide s’imposera.

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique