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REVUE DE PRESSE

Philippe Pognan3 février 2004
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Dans leurs pages internationales, les journaux allemands de ce mardi jettent un regard par delà l'Atlantique et commentent la politique budgétaire du président américain George W. Bush.. -Allégements d'impôts, augmentation considérable des dépenses dans le domaine de la défense pour la cinquième année consécutive, ce sont les raisons du déficit américain de 521 milliards de dollars pour l'année budgétaire, constate le quotidien DIE WELT. C'est ce qui explique aussi le déficit de 364 milliards de dollars que le président George Bush, neuf mois avant les élections présidentielles a dû annoncé au Congrès pour 2005. Et encore n'est pas pris en compte dans cette somme le prix de l'engagement américain en Irak et en Afghanistan. Par contre, il y aura des coupes sombres dans les domaines de la santé et de l'agriculture...En cette année électorale, Bush , sous pression, a maintenant promis de réduire de moitié le déficit dans les cinq prochaines années, relève le journal... "...pour atteindre cet objectif, l'administration américaine mise presque exclusivement sur la force de la conjoncture, constate la FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG: des restrictions nécessaires pour une consolidation durable du budget ne sont pas prévues. Cela peut s'expliquer par le fait que George W.Bush veut ménager les électeurs au début d'une année dont il espère qu'elle s'achève par sa réélection à la présidence. Pourtant s'il réduisait l'écrasante charge de la dette, il rendrait un bien meilleur service au pays et à ses citoyens »conclut l'éditorialiste... « C'est à une vitesse V que ce président a ruiné les finances de l'Etat et changé les excédents budgétaires de son prédécesseur Bill Clinton en déficits records, dépassant ainsi même Ronald Reagan, le plus gros faiseur de dettes de l'histoire américaine, »remarque le quotidien münichois SÜDDEUTSCHE ZEITUNG qui estime que « l'Amérique vit aujourd'hui nettement au-dessus de ses moyens. Que ce soit à cause de l'endettement élevé des ménages et des consommateurs, ou que ce soit dans le commerce avec le reste du monde, ce qui se traduit par un important déficit de la balance commerciale américaine. Nul n'est besoin d'être pessimiste pour arriver à la conclusion que si l'Amérique devait poursuivre de cette manière effrénée sa politique d'endettement, l'économie mondiale se dirige tout droit vers un krach... Autre thème, la grippe aviaire qui fait, elle aussi couler beaucoup d'encre... "La situation rappelle celle de l'épidémie de SRAS, cette maladie pulmonaire l'année passée" remarque le quotidien STUTTGARTER NACHRICHTEN. A l'époque, c'était le Syndrome Aigu Respiratoire, dont les états concernés-avant tout la Chine-ne voulaient pas reconnaître le danger, ou bien voulaient le dissimuler. Finalement, les efforts conjoints de la communauté internationale ont réussi à mettre en échec ce nouveau fléau. Quelle lecon devons nous en tirer? s'interroge le journal avant de fournir la réponse: que la politique de ne publier que des bribes d'informations, ne fait qu'amplifier la peur. Que, face à la menace d'une épidémie virale, seule une action coordonnée de la communauté internationale est en mesure de défendre notre village global contre les champions de la survie que sont les virus. Il faut que tous s'entendent sur les mesures communes à prendre et que tous aussi les appliquent..." Selon le "HESSISCHE/NIEDERSÄCHSISCHE ALLGEMEINE". Tous les ingrédients d'un scénario d'horreur et d'épouvante sont donnés, car là où règne l'ignorance, l'hystérie prospère. Gardons la tête froide, appelle l'éditorialiste qui souligne que les autorités asiatiques- contrairement au cas de l'épidémie du SRAS l'an dernier -ont mis cette fois toutes les cartes sur la table, et qu'en Europe, les importations de volailles de pays asiatiques concernés sont interdites. Et de conclure:"Prudence et prévention, tel est le slogan à l'ordre du jour, et non pas "hystérie et panique"...