Rien n'ébranle Trump, même pas "Fire and Fury"
9 janvier 2018
Sous le titre "Hoffnung aus Papier" – "espoir fait de papier", le commentateur de la Süddeutsche Zeitung démontre comment le livre du journaliste Michael Wolff intitulé "Fire and Fury: Inside the Trump White House" ("Le feu et la colère: Dans la Maison Blanche de Trump") ne représente rien pour Donald Trump. Celui qui aux Etats-Unis, croyait en Trump avant la sortie du livre croit encore en lui après. Rien ne l'ébranle. La certitude, que le nombre de déçus a augmenté depuis l'élection du president des Etats-Unis n'entraîne pas la conviction que celui-ci sera déchu.
Le dernier mot aux électeurs
Les Républicains qui l'ont placé là ne le lâcheront pas à cause de quelques feuillets de livre, tant qu'il leur signe les lois qu'ils lui soumettent, écrit la Süddeutsche. Un départ de Donald Trump peut être envisagé, mais alors le 3 novembre 2020 lors de la prochaine élection présidentielle. Il n'y a que les électeurs, pas les auteurs, pour siffler la fin conclut l'éditorialiste.
Un visage à moitié d'un homme, sifflet à la bouche. C'est l'image publiée par la Tageszeitung pour illustrer son commentaire de la grève dans la métallurgie en Allemagne. "Plus de temps à la maison et moins au travail". Ce qui préoccupe le journal derrière ce titre c'est moins le caractère ambitieux de la revendication d'une période de deux ans durant laquelle les travailleurs auraient un temps de travail de 28 heures par semaine au lieu de 40.
La Süddeutsche rappelle, sans le prédire, le fiasco rencontré il y a quinze ans par le syndicat de la métallurgie et prévient du risque d'un rapide essoufflement de la mobilisation.
La "Groko" vaut-elle vraiment la peine ?
Même attitude critique mais sur un autre thème... la Neue Osnabrücker Zeitung préfère s'occuper des discussions de coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates. Des discussions insipides à l'opposé des chaudes empoignades enregistrées durant la tentative précédente entre les conservateurs, les libéraux et les verts.
Que va-t-il sortir de là ? s'interroge le journal qui décrit une chancelière Angela Merkel sortie affaiblie des élections et un chef des sociaux-démocrates, Martin Schulz, comparé à un costume vide. Mieux vaut un gouvernement minoritaire qu'une grande coalition forcée, tranche l'éditorialiste.
Die Welt, critiquant l'avidité des négociateurs plutôt préoccupés par des gros titres et la recherche de bailleurs de fonds pour leurs grands projets, sent venir le moment où les conservateurs décident de faire machine arrière. La coalition en gestation n'apporte rien de nouveau, avertit die Welt.