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"Sale journée pour Angela Merkel"

18 mars 2010

A la Une des journaux: les remous au sein de la coalition allemande alors que le gouvernement a défendu hier son budget pour 2010 devant le Bundestag et puis la politique américaine au Proche-Orient vue par die Welt

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Image : AP

Rien ne sert de se voiler plus longtemps la face, estime le Frankfurter Allgemeine Zeitung: la coalition noire-jaune (noire pour l'union conservatrice de la chancelière, jaune pour le parti libéral de son vice-chancelier Guido Westerwelle) est souffrante. La chancelière elle-même doute de son équipe. Et comme pour enfoncer le clou, poursuit le journal, la commission européenne n'a rien trouvé de mieux que d'épingler l'Allemagne sur son budget le jour justement où Angela Merkel s'efforçait de le défendre devant les députés.

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Frank Walter Steinmeier, le chef du parti social démocrate au Bundestag accuse Angela Merkel d'être responsable de l'inaction de son gouvernement.Image : picture alliance/dpa

Pour die Tageszeitung, depuis qu'elle est devenue chancelière, Angela Merkel reste fidèle à son style de direction. Hier, elle a abordé beaucoup de sujets - du budget à la crise grecque au scandale des abus sexuels au sein de l'église catholique d'Allemagne - mais elle ne s'est pas engagée, estime le journal. Elle attend patiemment que les conflits se règlent d'eux-mêmes et c'est ce qu'elle a toujours fait. Elle évite d'agir, elle ne fait presque aucune faute et attend que les autres en fassent à sa place.

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Angela Merkel et son vice-chancelier Guido WesterwelleImage : AP

Cette politique de l'apaisement a pu marcher un temps, juge pour sa part la Süddeutsche Zeitung mais il semble que la coalition noire-jaune veuille passer de nouveau à l'offensive. Pour cela il faut qu'elle fasse ce qu'elle aurait dû faire depuis bien longtemps déjà: agir.

Israel / Jerusalem / Unruhen
Heurts entre policiers israéliens et jeunes palestiniens, le 16 marsImage : AP

Die Welt s'intéresse à la politique américaine au Proche-Orient alors que les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens sont au point mort. "Obama ne comprend pas les Israéliens", titre le quotidien. Tout le monde sera d'accord pour dire que le feu vert du gouvernement israélien sur la construction de 1.600 logements à Jérusalem-Est tombe au mauvais moment et n'est pas particulièrement adroit. La colère des Etats-Unis, le plus proche et le plus fidèle allié d'Israël est cependant exagérée, estime le quotidien. Surtout, cette colère montre à quel point les frustrations se sont accumulées au sein du gouvernement de Barack Obama, devant le manque d'avancées significatives. On aimerait beaucoup pouvoir rendre Israël responsable de l'échec de la politique du président américain au Proche-Orient. Mais nombreuses sont les erreurs qui sont dues à politique naïve des Américains. Barack Obama s'est obstiné à ignorer la logique de cour de récréation qui règne au Proche-Orient. Résultat : ce n'est pas parce qu'il fait les gros yeux à Israël qu'il parvient à assouplir la position des ennemis de l'Etat hébreu.

Auteur: Konstanze von Kotze / Edition: Sandrine Blanchard