Sanctions pour les automobiles polluantes
20 décembre 2007L'actualité de la semaine à Bruxelles:
« Aujourd’hui nous avons adopté une proposition qui est la première occasion pour l’union européenne de démontrer- après le succès de Bali - son engagement, par des mesures concrètes pour réduire les émissions de gaz carbonique » c'est la déclaration du commissaire à l’environnement Stavros Dimas .
Il vient d’annoncer le projet de la commission d’infliger des sanctions progressives à partir de 2012 aux constructeurs automobiles n’atteignant pas leurs objectifs de réduction d’émission de CO2. Un objectif fixé à une moyenne globale de 130g de CO 2 émis au kilomètre sur l’ensemble du parc automobile neuf en Europe…L’industrie allemande de l’automobile - relayée au plus au niveau par la chancelière allemande Angela Merkel - monte au créneau et réclame des « améliorations radicales » de cette proposition qui, estime-t-elle pénalise les grosses cylindrées plus lourdes, spécialité de l’Allemagne. La proposition doit encore être soumise au Parlement européen et aux Conseil…
Les Luxembourgeois et les Neerlandais sont les plus heureux d’être dans l’union Européenne, c’est-ce que nous apprend le dernier sondage eurobaromètre de l’année. Retour sur le reste de l’actualité de cette semaine avec notre correspondante à Bruxelles Clarisse Serignat.
Présidence française: premiers jalons
La France va présider l’Union européenne à partir du 1er juillet 2008, juste après la présidence Slovène qui débute le 1er janvier et dont on parle, il faut bien le dire, beaucoup moins. Mais si on évoque déjà de la prochaine présidence française dans six mois c’est bien parce que les partenaires européens attendent d’en savoir plus sur un pays qui a tout de même plongé l’Europe dans la crise et qui, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, répète à Bruxelles que le France est de retour en Europe...
Alors, le secrétaire d’état français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, a déjà défini en partie ce que seront les priorités de la présidence française: la lutte contre le réchauffement climatique, l’énergie, l’immigration et l’Europe de la défense. Ce sont quatre thèmes qui à eux seuls pourraient remplir une présidence. Alors, est-ce que ce programme n’est pas trop ambitieux, est-ce qu’il ne vaudrait mieux pas se concentrer sur des objectifs moins larges ? C’est la question que nous avons posé à Olivier Louis, chercheur à l’Ifri à Paris. Il est interrogé par Jean-Michel Bos.