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Savoir mettre de l'eau dans son vin

24 novembre 2011

A la Une des journaux allemands de ce jeudi, il est question de la position allemande face à la crise de la dette en Europe et de la situation dans les pays arabes.

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Angela Merkel campe sur sa position et réclame de la disciplineImage : picture-alliance/dpa

La carotte et le bâton. C'est ainsi que die tageszeitung résume les propositions de Bruxelles pour venir à bout de la crise de la dette. La carotte, c'est l'émission d'obligations avec les mêmes taux d'intérêt pour tous les pays de cette zone. Le bâton, ce sont des contrôles et des sanctions plus sévères pour les mauvais élèves de la zone euro. José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, espérait amadouer Angela Merkel avec un tel programme. Echec : Berlin continue de dire non. La chancelière allemande refuse les solutions avancées et maintient que la première chose à faire est de renforcer la discipline budgétaire des Etats. Pour le quotidien, cette position risque d'isoler de plus en plus l'Allemagne. Si Angela Merkel continue de bloquer toutes les initiatives de sauvetage, elle doit aussi se préparer à être tenue responsable de la ruine de l'Union européenne.

Ägypten Proteste in Kairo
Face à la junte militaire, les Egyptiens s'accrochent à leur révolutionImage : picture-alliance/dpa

Alors que la place Tahrir s'embrase de nouveau, la Frankfurter Allgemeine Zeitung revient sur les espoirs nés des révolutions arabes. Après la chute de Ben Ali et d'Hosni Moubarak, beaucoup imaginait qu'elles permettraient l'éclosion d'un ordre nouveau dans la région. Mais l'arabellion, comme la surnomme le quotidien, n'est pas un printemps arabe. Elle est une tempête de feu. Un régime autocratique et dictatorial ne quitte pas la scène aussi facilement que ça. Il suffit de regarder la Libye ou la Syrie pour s'en convaincre. Quant à l'Egypte, la junte militaire fait de nouveau tirer sur des manifestants qui ont l'impression qu'on leur a volé leur révolution. Certes il y a des lueurs d'espoir - au Bahreïn et au Yémen notamment. Mais mieux vaut ne pas s'attendre à voir disparaitre l'ambiance de guerre civile dans laquelle les pays arabes sont plongés.

La Süddeutsche Zeitung aborde également le sujet mais vu des Etats-Unis. Le journal munichois dresse un long bilan de la présidence de Barack Obama - l'une des figures politiques les plus décevantes de ces dernières années. Pour ce qui est du Proche et du Moyen-Orient, le chef de la Maison Blanche a opté pour le désengagement non seulement militaire mais malheureusement aussi politique. Le printemps arabe ne lui doit pas grand chose; la preuve en symbole : les Libyens agitent plus volontiers le drapeau tricolore que la bannière étoilée.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Cécile Leclerc