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Semaine décisive pour la Palestine

13 septembre 2011

La direction palestinienne doit annoncer si elle a l'intention de présenter une demande d'adhésion aux Nations-Unis le 20 septembre. Les Etats-Unis sont contre, la Russie est pour et les Européens sont divisés.

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L'activiste palestinienne Latifa Abu Hmeid a adressé le 8 septembre une lettre au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon
L'activiste palestinienne Latifa Abu Hmeid a adressé le 8 septembre une lettre au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moonImage : dapd

Les Etats-Unis ont d’ailleurs menacé d'utiliser leur droit de veto devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Quant à l'ambassadeur russe aux Nations unis, Vitali Tchourkine, il a déclaré que Moscou soutiendrait la demande palestinienne. Enfin, l'Europe est sous la pression. Hier, un drapeau palestinien géant a été déployé devant le siège des institutions européennes à Bruxelles et interrogé sur le fait de savoir s'il y avait une position commune européenne sur la question, le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Michael Mann, a évité l'obstacle en rappelant qu'il n'y avait pour l'instant pas de demande concrète des Palestiniens.

Les chefs de la diplomatie européenne et polonaise, Catherine Ashton et Radek Sikorski, lors d'un sommet informel consacré à la Palestine
Les chefs de la diplomatie européenne et polonaise, Catherine Ashton et Radek Sikorski, lors d'un sommet informel consacré à la PalestineImage : dapd

Position commune

Son embarras est facilement compréhensible puisque les Européens sont divisés sur le sujet. L'Allemagne est contre une action unilatérale comme l'a rappelé le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, dans un communiqué publié lundi. De même que les Pays-Bas, l'Italie et la République tchèque. En revanche, l'Espagne et l'Irlande y sont favorables. "Les Européens doivent trouver une position commune pour un vote à l'Assemblée générale des Nations Unies", estime Volker Perthes, le directeur de la Fondation des sciences politiques à Berlin. "Car les Européens sont en même temps ceux qui peuvent aider Israël à ne pas s'isoler sur la scène internationale. Je crois que c'est aussi important qu'Israël sache qu'il y a des interlocuteurs en Europe. Cela donne à l'Europe la chance de dire : vous vous trouvez dans une impasse et vous risquez de vous isoler."

Tout dépendra donc de la solution choisie par les Palestiniens. Soit ils réclament une reconnaissance formelle devant le Conseil de sécurité des Nations unies et ils forceront les Etats-Unis à utiliser leur veto. Soit ils choisissent le compromis et ne réclament, auprès de l'Assemblée générale cette fois, qu'un statut de "pays observateur non membre" de l'ONU. Cela permettrait à la Palestine de devenir membre d'organisations comme l'Unesco, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation ou la Cour pénale internationale.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Florent Kossivi Tiassou