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Situation toujours bloquée en Thaïlande

Audrey Parmentier1 décembre 2008

En Thaïlande, les opposants continuent à bloquer les deux aéroports de la capitale Bangkok. Hier, les partisans du gouvernement leur ont pour la première fois tenu tête.

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Les partisans de la PAD bloquent toujours l'aéroport international de BangkokImage : AP

Si les partisans de la PAD, l'Alliance du Peuple pour la Démocratie, arborent la couleur jaune en signe d'allégeance au roi, les 15 000 partisans du gouvernement qui se sont rassemblés hier devant la mairie et qui restent mobilisés aujourd'hui sont vêtus pour leur part de tee-shirts rouges et leur message est clair:

Gegendemonstration Thailand Bangkok
Les manifestants pro-gouvernementaux vêtus de rougeImage : AP

«Nous sommes ici pour manifester contre la PAD. Nous voulons montrer que nous aussi, nous sommes forts. Jusqu'à présent nous sommes restés silencieux mais nous ne pouvons pas accepter qu'ils ruinent notre pays. Ils ont bloqué les aéroports, ils détruisent l'économie, ils détruisent tout. On ne peut plus les laisser faire.»

Les opposants au gouvernement bloquent en effet les deux aéroports de Bangkok depuis mardi dernier. Ils ont même décidé d'y installer leur QG qui était jusqu'à présent le bâtiment du gouvernement. Mais les partisans du Premier ministre Somchai Wongsawat ne comptent pas les laisser faire:

Thailand Ministerpräsident Somchai Wongsawat
Le Premier ministre Somchai Wongsawat qui risque d'être interdit de politiqueImage : AP

«Ils disent toujours que nous sommes les partisans du gouvernement et que nous sommes bêtes. Mais ce n'est absolument pas vrai. On sait exactement ce qui est en train de se passer en Thaïlande. Nous en savons autant qu'eux sur la politique et l'économie. Ils disent que le gouvernement est corrompu mais le Premier ministre Somchai n'a rien pu faire car ils bloquent l'accès aux bâtiments gouvernementaux depuis août. »

Ces partisans vêtus de rouge pourraient également organiser une manifestation devant la Cour constitutionnelle. Elle doit statuer demain sur une accusation de la commission électorale concernant le parti au pouvoir, le PPP, qui aurait acheté des voix lors des dernières élections parlementaires. Si la Cour avalise cette décision, le Premier ministre perdrait alors son droit de faire de la politique, son parti serait dissout ce qui ouvrirait la voie à de nouvelles élections, mais aussi à un éventuel retour de Thaksin Shinawatra ancien Premier ministre renversé par un putsch en 2006, qui vit en exil à Londres et qui a été condamné par contumace pour son implication dans plusieurs affaires de corruption.