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Slovénie : la gauche revient au pouvoir

Anne-Julie Martin22 septembre 2008

Le Parti social-démocrate a mis fin à quatre ans de pouvoir du centre-droit. Il a remporté la victoire d'une courte tête face à la formation du Premier ministre Janez Jansa.

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Le président du parti gagnant, Borut PahorImage : picture-alliance/ dpa

Sur 99,97% des votes dépouillés, les sociaux-démocrates ont obtenu 30,50% des voix, soit 29 sièges et le SDS, le Parti Démocrate Slovène, 29,32%, c'est-à-dire 28 sièges. Le chef de l'opposition, Borut Pahor, a maintenant toutes les chances de devenir le prochain chef de gouvernement : « C'est un énorme succès. Je suis heureux et j'espère que tous ceux qui ont rêvé de ce jour avec moi se réjouissent aussi », a t-il déclaré.


Cet ex-communiste a su redonner un coup de jeune au parti. Il a obtenu pendant la campagne l'accord du Parti libéral démocrate et de Zares, une nouvelle formation, également de centre-gauche, pour former une coalition en cas de victoire. Quoiqu'il en soit, personne ne s'attend à de grands changements. Poursuite des privatisations, vigilance accrue face à la menace de l'inflation : les deux grands partis, le SDS et le SD proposaient des programmes quasi similaires. Le soir de l'élection, Borut Pahor présentait ses intentions dans un discours plein d'emphase mais assez peu concret : « Si nous assumons nos responsabilités, alors nous devons penser aux intérêts de chacun et de la société dans son ensemble. La Slovénie a beaucoup de potentiel mais également des problèmes. Notre devoir est de faire de ces problèmes de nouvelles opportunités. J'ai toujours été un homme de consensus et je le resterai, qu'il s'agisse de politique intérieure, étrangère ou de sécurité ».


La campagne électorale a été marquée par des accusations de corruption à l'encontre du Premier ministre Janez Jansa. La télévision finlandaise a en effet évoqué des pots-de-vin en 2006 du groupe finlandais Patria pour un très gros contrat militaire. Des accusations, qu'il qualifie d'absurdes mais qui ont bien sûr pesé dans le choix des électeurs.


Le Premier ministre peut encore espérer améliorer son score grâce au vote par correspondance dont la plupart est constitué de Slovènes vivant à l'étranger. Un électorat qui lui est traditionnellement favorable. Mais Janez Jansa a d'ores et déjá implicitement reconnu sa défaite, en admettant que son adversaire avait plus de chance de former le gouvernement.