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Sommet énergétique à Berlin

Carine Debrabandère3 avril 2006

Sommet explosif ce soir à Berlin en présence des réprésentants de toute la classe politique allemande et des dirigeants des grandes sociétés énergétiques. Au programme : de quoi sera fait le futur énergétique de l’Allemagne. Avec une question au cœur du débat : quid de l’abandon du nucléaire civil?

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Que va devenir l'atome?
Que va devenir l'atome?

Grande question en effet en Allemagne, puisque c’est la coalition rouge-verte dirigée par Gerhard Schröder qui l’avait entériné, cet abandon du nucléaire civil. Mais entretemps, il y a eu un changement de gouvernement en Allemagne, et ce sont maintenant les conservateurs emmenés par la chrétienne-démocrate Angela Merkel et les sociaux-démocrates qui dirigent l’Allemagne, au sein d’une grande coalition. Il n’y a donc plus d’écologistes au pouvoir à Berlin pour faire le forcing anti-nucléaire.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Le point de départ, c’est bien sûr cet accord conclu sous l’ancien gouvernement qui prévoit en moyenne la fin de l’activité d’une centrale nucléaire après 32 années d’exploitation. Ce qui implique théoriquement la fermeture en 2024 du dernier site. L’Allemagne compte encore 17 centrales nucléaires qui produisent près de 30% de l’électricité nationale.

Côté gouvernement, on est plutôt divisé sur la question. Le ministre de l’environnement actuel est un social-démocrate, Sigmar Gabriel. Il est clairement anti-nucléaire. En face de lui, le ministre de l’économie, Michael Glos, un conservateur bavarois clairement pro-atome. Et l’industrie dans tout cela ? : Elle espère qu’Angela Merkel va changer de cap. Environ 70 % des entreprises allemandes jugent qu’il n’est pas raisonnable d’abandonner le nucléaire et qu’il faudrait rallonger le temps d’exploitation des centrales, histoire de mettre au point de façon plus effective qu’aujourd’hui les énergies renouvelables. Des énergies renouvelables qui sont en pleine expansion. Berlin souhaite en effet produire en 2020 20 % de son courant à partir du vent, du soleil, de l’eau et de la biomasse. C’est-à-dire près de cinq fois plus qu’aujourd’hui.