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Sommet sur l'éducation en Allemagne

Anne-Julie Martin22 octobre 2008

Angela Merkel et les chefs de gouvernements régionaux sont réunis à Dresde pour discuter de plusieurs projets de réforme. Mais les débats font rage, notamment sur l'implication de l'Etat et les frais de scolarité.

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Image : picture-alliance/dpa

Cette année, la chancelière allemande a fait de l'éducation l'un de ses thèmes de prédilection. Il faut dire qu'elle n'avait pas trop le choix. Les organisations internationales, OCDE en tête, dénoncent depuis dix ans les inégalités et les carences du système éducatif allemand. Orientation trop précoce des élèves vers des filières professionnelles ou générales, des dizaines de milliers qui abandonnent chaque année leurs études.


Après la publication d'un énième rapport accablant, la chancelière conservatrice (CDU) a promis en juin dernier une offensive nationale pour créer une "république de l'éducation". Cet été elle avait même effectué un "voyage éducatif", une tournée nationale sur le terrain. « Il est question de l'avenir de notre pays, a-t-elle déclaré devant le Bundestag. Car l'éducation pour tous est la condition nécessaire pour l'entrée sur le marché du travail et la réussite par le travail. La société doit être prête à investir dans l'éducation, à agir pour l'éducation, à ne laisser personne se perdre en chemin et à soutenir chacun d'entre nous ».


Aujourd'hui à Dresde, l'Etat fédéral entend fixer des objectifs avec les régions et aboutir à un document où seront pris des engagements clairs. Mais nombre de Länder ne sont pas prêts à se lier financièrement et accusent même la chancelière de marcher sur leurs platebandes, dans un domaine qui relève principalement de leur compétence.


Le SPD, le parti de coalition social-démocrate, dénonce pour sa part le manque de financement. Il plaide par ailleurs pour l'introduction de travailleurs sociaux payés par l'État et l'abolition des frais de scolarité. Andrea Nahles, vice-présidente du parti déplore que « les frais scolaires et universitaires empêchent d'étudier avant tout les enfants de familles ouvrières, de condition modeste. Et moins les enfants issus de familles qui ont fait des études. C'est quelque chose que l'on sait depuis longtemps. Les frais doivent être supprimés ».


Le SPD et certains médias prévoient d'ores et déjà que le sommet sera un flop. Selon eux, rien de concret en perspective mais seulement des déclarations d'intentions.