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Sonner la retraite...

Christophe Lascombes19 août 2010

La presse allemande s'intéressent aujourd'hui surtout à la réunion du gouvernement de Berlin au sujet du nouveau service de Google mais d'abord à la position que doit prendre publiquement le SPD sur la retraite à 67 ans.

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Lorsque l'heure de la retraite a sonné, il ne faut pas avoir les poches vides.Image : picture-alliance / dpa

Ce débat est hautement symbolique pour le SPD, estime die Welt, mais une telle résolution ne doit pas être surestimée. En effet, ce parti a tendance à jeter par-dessus bord ses plus beaux principes lorsqu'il arrive au pouvoir. Et puis, argumenter seulement avec les catégories socio-professionnelles ouvrières et âgées ne lui ramènera pas les électeurs plus jeunes qu'il a perdu, surtout dans les grandes villes.
Franz Müntefering - Sozialpolitische Tagung IG BAU
Partenaire de coalition de la CDU, c'est lui, Franz Müntefering, Ministre du Travail (SPD), qui a décidé la retraite à 67 ans.Image : picture-alliance/ dpa/dpaweb

Les sociaux-démocrates doivent respecter leurs promesses électorales, souligne la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Après avoir raillé les promesses du gouvernement Kohl assurant que les retraites étaient sûres, le SPD arrivé au pouvoir avec Gerhard Schröder a pratiqué démonstrativement une politique sociale. Mais à peine devenu le partenaire de coalition de madame Merkel, il impose à ses troupes la retraite à 67 ans sous prétexte d'assurer les retraites à long terme. Depuis, la crédibilité des sociaux-démocrates est largement entamée. Si le SPD augmente l'âge du départ à la retraite sans parvenir à augmenter l'emploi, les promesses d'aujourd'hui ne vaudront pas plus que celles d'hier.

Faut-il réguler les services de données géographiques comme Street View ?

Kanzleramtsminister Thomas de Maizière
Pour le Ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, Street View n'est pas dangereux.Image : DPA

Ce qui fait dire à la Frankfurter Rundschau : la monstruosité de Google, c'est cette ambition d'ubiquité. Cela fait longtemps qu'il ne s'agit plus ici d'aide à l'orientation via Internet. Le moteur de recherche s'est transformé en acteur virtuel mondial qui est toujours et partout déjà présent. C'est cela sans doute qui inspire l'inquiétude.
Il ne s'agit pas ici de façades d'immeubles, critique la Tageszeitung. Le croisement de ces données avec d'autres banques de données permet de savoir par simple clic de souris qui habite où. La façade de votre immeuble appartient-elle à ce que l'on appelle la sphère privée ? À cette question, même Ilse Aigner, Ministre de la Protection des Consommateurs, n'apporte pas de réponse.
Qu'en est-il de la protection des donnés individuelles ? s'interroge la Süddeutsche Zeitung. Bien sûr, le Ministre de l'Intérieur a raison quand il dit que Street View permet de se faire une idée de l'emplacement d'un hôtel avant de réserver ses vacances. Mais cela n'a rien à voir avec le fait que certains citoyens allemands refusent de voir leur façade publiée sur Internet. Actuellement, ils sont tributaires de la seule bonne volonté de Google. Que cela ne gêne pas monsieur de Maizière laisse douter qu'il soit apte à assurer la protection des données individuelles.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Sylvie Ernoult