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Suite et fin du sommet Union européenne-Afrique à Tripoli en Libye

30 novembre 2010

Les représentants des deux régions tentent notamment de relancer leur partenariat économique en panne. Les négociations sont difficiles avec l'entrée en jeu de nouveaux partenaires qui tapent à la porte des africains.

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Le dirigeant libyen Muammar Khadafi (Centre) Herman van Rompuy président du Conseil de l'Europe (gauche) et le président du Gabon Ali Bongo (droite)Image : picture-alliance/dpa

A Tripoli, les discussions se poursuivaient encore ce matin. Les participants au troisième sommet Afrique - Union européenne espèrent en avoir terminé ce mardi. Trois points polarisent les débats. La gestion des flux migratoires, la question de la lutte contre les changements climatiques et surtout, les accords de partenariats économiques qui peinent à être bouclés depuis maintenant trois ans. Taofik Ben Abdala, Economiste à NDA tiers Monde basé à Dakar :

Gaddafi Heiliger Krieg gegen die Schweiz
Muammar Khadafi menace les Européens de voir l'Afrique se tourner vers d'autres partenairesImage : AP

«L'Union européenne voudrait à travers ces accords imposer des ouvertures aux économies africaines qui sont perçues comme des menaces pour l'avenir de ces pays. L'Union européenne veut maintenir son influence en Afrique dans un contexte où cette influence est largement menacée par la Chine, l'Inde etc... Et d'ailleurs même au cours de ce sommet, cela a été encore soulevé..»

Les négociations sont d'autant difficiles que les Africains sont désormais très courtisés par de nouveaux partenaires tels que l'Inde et la Chine.

Lundi dans son allocution, l'hôte du sommet, le guide libyen Muammar Khadafi a menacé les Européens de voir leurs relations avec l'Afrique en berne au profit des partenaires asiatiques ou latino-américains. On écoute la réaction à ce sujet de Guido Westerwelle, le ministre allemand des affaires étrangères qui s'est exprimé hier à Tripoli. Ses propos ont été recueillis par Ute Schaeffer :

Guido westerwelle Gaza
Selon le ministre Guido westerwelle, l'Allemagne est préoccupée par le développement de l'AfriqueImage : AP

«Il est évident que d'autres régions s'intéressent à l'Afrique et s'y engagent. La philosophie qui soutend l'engagement de l'Allemagne en Afrique parait autre: Nous n'y allons pas pour investir et nous retirer avec le bénéfice. Mais nous y allons pour construire des partenariats, dans une logique de développement, et dans notre intérêt commun, en nous assurant que nous sommes durablement sur la bonne voie. L'Allemagne vise une réussite économique à court terme de part et d'autre. Et notre engagement vise un profit durable.»

Sur tous les points à l'ordre du jour, les deux parties ont des intérêts divergents. Pas sûr donc que le sommet de Tripoli aboutisse à quelque chose de concret. Seul point peut-être où un début d'accord se manifeste, c'est la gestion des flux migratoires. L'Union européenne est prête à investir 50 millions d'Euros dans ce domaine.´

Auteur: Fréjus Quenum
Edition: Georges Ibrahim Tounkara