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Syrie : des observateurs contestés

2 janvier 2012

Rien ne change en Syrie, la répression n'est pas moins sanglante que l'an passé. Un nouveau groupe d'observateurs de la Ligue arabe doit arriver jeudi. Mais des voix s'élèvent pour demander leur retrait.

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Un observateur de la Ligue arabe à Deraa, 31.12.11Image : picture-alliance/dpa

La semaine dernière, c'était l'opposition syrienne qui réclamait la révocation du chef de la mission, le général soudanais al-Dabi. Cet ancien patron des services secrets soudanais, qui a mené des opérations musclées au Darfour, est jugé peu crédible. Le 1er janvier, c'est le président du Parlement arabe qui a demandé le retrait immédiat de tous les observateurs.

Le Parlement arabe n'a qu'un avis consultatif. Il est formé de parlementaires issus des 22 pays membres de la Ligue arabe. Mais son président, Salem al Diqbassi, constate ce que tout le monde peut voir : le régime syrien continue de tuer des civils au nez et à la barbe des observateurs. Or l'arrêt des violences fait partie du protocole d'accord signé entre Damas et la Ligue arabe. Le pouvoir de Bachar al-Assad continue d'attribuer les violences à des terroristes. Mais les observateurs démentent. En témoigne ce dialogue entre un observateur et un manifestant à Homs, extrait d'une vidéo postée sur internet :

L'observateur: « Ici il n'y a pas de jeunes gens en armes. Nous n'avons pas vu d'hommes armés. »
Le manifestant: « Le peuple n'est pas armé. Nous nous battons avec notre voix. »
L'observateur: « Le monde entier est là pour le voir. »

Arab League Secretary General, Nabil al-Arabi, left, Qatari Prime Minister and head of state Hamad ben Jassem, center, and Ahmed bin Heli, the Arab League's assistant secretary-general for political affairs during the Meeting of the Committee of Ministers of the Arab League to discuss the situation in Syria held in Doha, Saturday, Dec. 17, 2011. (AP Photo/Osama Faisal)
Le Parlement arabe n'a qu'un rôle consultatifImage : AP

Des militants pour la démocratie pressent les observateurs de s'engager davantage pour faire cesser la répression. Mais leur appel a peu de chances d'être entendu par la Ligue arabe qui affirme vouloir poursuivre coûte que coûte sa mission d'observation. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, la première victime de l'année 2012 est un enfant de 7 ans.

Auteur : Marie-Ange Pioerron (avec dpa)
Edition : Anne Le-Touzé