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Thabo Mbeki au Zimbabwe

Mahamadou Koné18 juin 2008

Au Zimbabwe, le régime de Robert Mugabe maintient sa politique d'intimidation en vue du second tour de la présidentielle du 27 juin. Pendant ce temps, le président sud-africain, Thabo Mbeki poursuit sa médiation.

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L'opposant Morgan Tsvangirai (à gauche) et le président Robert MugabeImage : AP

Thabo Mbeki s'entretient de nouveau aujourd'hui avec son homologue zimbabwéen, Robert Mugabe, pour tenter de calmer le jeu alors que le second tour de la présidentielle doit avoir lieu la semaine prochaine. Mbeki est mandaté par la Communauté de développement de l'Afrique australe pour trouver une solution pacifique à la crise politique qui persiste au Zimbabwe. La médiation porte-t-elle maintenant sur une organisation pacifique et équitable du scrutin, ou alors s'agit-il de consultations secrètes en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale? Une idée qui serait soutenue par une partie de l'opposition et même par des responsables du parti au pouvoir.

Thabo Mbeki Präsident von Südafrika
Le président sud-africain Thabo MbekiImage : AP

Mais le leader de l'Opposition, Morgan Tsvangirai, qui affronte Mugabe au second tour de la présidentielle, écartait récemment toute possibilité de former une équipe dirigeante avec le pouvoir actuel. Tsvangirai, qui se dit convaincu de gagner, a été déjà plusieurs fois interpellé par la police. Les autorités de Harare veulent organiser le scrutin en dehors de tout regard extérieur. Elles ont aussi annoncé qu'elles refuseraient d'accréditer les observateurs locaux qui ont des idées préconçues sur l'issue du vote.

Un fonctionnaire du Haut commissariat de l'Onu aux droits de l'homme, arrivé dimanche au Zimbabwe, a été expulsé hier alors que le président Mugabe rencontrait le sous-secrétaire général des Nations unies pour les affaires politiques chargé de l'Afrique, Haïlé Menkerios. Celui-ci devrait rester dans le pays jusqu'à vendredi pour évaluer les conditions d'organisation du scrutin. Mais à Harare, on estime que c'est tout simplement une viste de routine dans la région.

Par ailleurs, la suspension des activités des Organisations non gouvernementales a connu un assouplissement. Les ONG intervenant dans l'aide alimentaire et la lutte contre le sida ne sont plus concernées par la mesure. Selon les Nations unies, plus de 4 millions de zimbabwéens, soit plus du tiers de la population, bénéficient de programmes humanitaires, et le pays figure parmi les plus touchés par le sida.