1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Togo, entre manifestations et tractactions pour un dialogue

Noël Tadégnon
16 novembre 2017

L’opposition togolaise manifeste encore pour trois jours à partir de ce jeudi pour demander des réformes alors que le Ghana vient d’entamer une médiation pour aboutir à un compromis.

https://p.dw.com/p/2nlou
Togo Lomé - Demonstranten für Verfassungsreform und gegen Präsident Gnassingbé
Image : DW/N. Tadegnon

Une délégation envoyée par le président ghanéen Nana Akufo-Addo a rencontré mardi à Lomé des représentants de la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise en vue de trouver une sortie de crise. Ceci alors que des milliers de personnes marchaient dans les rues à l’appel de l’opposition. Il s’agit de trois jours de manifestations à Lomé et dans d’autres villes du pays pour exiger des reformes et le départ du pouvoir du président Faure Gnassingbé. Selon Brigitte Adjamagbo Johnson, présidente de la coalition des 14 partis de l’opposition:

 "Nous restons mobilisés jusqu’à ce que nous obtenions la victoire. C’est d’ailleurs, maintenant plus que jamais que nous devons nous mobiliser. Le mot d’ordre est resté le même et nous l’avons tellement répété que je pense que le monde entier le connait maintenant. Nous voulons des mesures d’apaisement qui montrent que le régime est vraiment prêt à discuter" explique t'elle.

Togo Lomé - Demonstranten für Verfassungsreform und gegen Präsident Gnassingbé
Brigitte Adjamagbo Johnson, présidente de la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise.Image : DW/N. Tadegnon

Vers un possible dialogue

Ces manifestations sont organisées au moment où le président ghanéen a entamé les prémices d’un dialogue politique au Togo. Celui-ci a envoyé à Lomé une mission pour préparer un dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition togolaise pour sortir de la crise que traverse le pays depuis trois mois. Pour Brigitte Adjamagbo Johnson:

"Nous souhaitons avoir de vrais interlocuteurs en face, nous souhaitons que ce soit un dialogue entre les vrais protagonistes et que nous discutions des choses qui préoccupent vraiment les Togolais. Et pour nous, il n’est pas question que le statu quo soit maintenu. La victoire, nous devons l’avoir absolument."
 Et selon Albert Kan-Dapaah, ministre ghanéen de la sécurité et chef de la mission, la situation au Togo marqué par des manifestations, des actes de violences et des morts, inquiète les pays de la sous-région ouest africaine. 

"Nous croyons que le temps est maintenant propice pour démarrer le dialogue entre les deux parties, le gouvernement et l’opposition. Les pays ouest africains sont préoccupés par ce qui se passe au Togo" précise t'il. 

Plusieurs sources indiquent que les partis au dialogue pourront se mettre ensemble autour d’une table d’ici la fin du mois de novembre.