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"Togo mort" : mouvement peu suivi à Lomé

Élodie Amen
29 septembre 2017

En mémoire des victimes des dernières manifestations et aussi pour exprimer leur ras le bol face à la crise politique que traverse le pays, l'opposition appelait à une "journée morte" ce vendredi. Un mouvement peu suivi.

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Togo Protest #Faure Must Go
L'opposition appelait à une "journée morte" pour rendre hommage aux victimes des manifestations, comme ici dans la capitale Lome, le 6 septembre dernier.Image : Getty Images/AFP/P. U. Ekpei

Une journée "Togo mort". C'est ce a quoi appelait la coalition des 14 partis de l'opposition ce vendredi. Une journée en mémoire des victimes des dernières manifestations mais aussi pour exprimer un ras le bol face à la crise politique que traverse le pays. La mobilisation attendue n'a pourtant pas tenu ses promesses puisque le mouvement a eu peu de succès dans l'ensemble. Les forces de l'ordre avaient été déployés en masse, notamment à Lomé.

"On doit nourrir les enfants"

Dans la capitale ce matin, malgré des policiers postés à chaque coin de rue, la circulation était relativement fluide au niveau des grands carrefours. Lomé avait l'allure d'un jour ordinaire. "L'opposition, ils n'ont qu'a laisser ça, nous on veut la paix. On sait que ça ne va pas mais tant qu'on trouve un peu pour vivre, ça va", réagit un commerçant de la ville. D'autres évoquent les "enfants à nourrir. "On est obligé d'ouvir, mais ça n'empêche pas de rendre hommage aux disparus. Même si nos magasins ne sont pas fermés on est en pensée ou en prière avec les disparus.", confie un vendeur de la capitale. 

Le marché de Bè fermé

Au grand marché de Lomé, un des poumons économiques du Togo, les activités sont néanmoins restés timides ce vendredi. Au quartier Bè et ses environs considéré comme le fief de l'opposition, le mouvement a aussi été respecté. "Si dans un pays on dit que ça ne va pas, il faut vraiment l'exprimer. On en a marre de ce parti au pouvoir", explique un habitant. Il est très en colère : "Le président lui-même a dit qu'il y a une minorité qui s'accapare les richesses de l'Etat. Il y a des gens qui ont été à l'école mais qui ne trouvent pas à manger et les vieux occupent les postes étatiques. Donc ça ne va pas ! ", s'agace-t-il. 

La répression des dernières manifestations pacifiques de l'opposition a fait plus d'une dizaine de morts au Togo. Pour apaiser les tensions le gouvernement à engagé des réformes mais l'opposition ne jure que par le retour à la constitution de 1992 qui, selon elle, répond aux aspirations profondes du peuple.