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Trésor nazi et grandes oreilles britanniques

Antoine Mouteau6 novembre 2013

La presse allemande s' intéresse au "trésor nazi de Munich", plus de 1.400 oeuvres d'art, découvertes dans l'appartement d'un octogénaire munichois, une partie proviendrait de spoliations de juifs à l'époque nazie.

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1945: un soldat américain regarde des oeuvres d'art pillées par les nazis pendant la guerre
1945: un soldat américain regarde des oeuvres d'art pillées par les nazis pendant la guerreImage : Horace Abrahams/Keystone/Getty Images

Un dessin d'Otto Dix, une gouache de Chagall, ou un tableau de Matisse - on découvre aujourd'hui dans la presse les photos de quelques-unes des oeuvres appartenant au fabuleux trésor trouvé à Munich. Fabuleux, écrit la Süddeutsche Zeitung, parce qu'on a découvert des oeuvres d'art inédites, ou que l'on croyait disparues depuis longtemps. Les oeuvres note la Frankfurter Allgemeine Zeitung, étaient entassées dans l'appartemement non sécurisé de Cornelius Gurlitt , elles sont désormais entreposées dans un endroit secret. L'enquête ne fait que commencer. Une seule historienne de l'art, en l'occurence Meike Hoffmann, ne suffira pas pour élucider l'origine et l'histoire des 1 400 oeuvres. Die Welt évoque la complexité de la situation juridique. Cornelius Gurlitt pourrait être autorisé à garder certaines oeuvres. Un scandale, souligne Die Welt, car n'importe quel marchand d'art à l'époque nazie - comme le père donc de Cornelius Gurlitt - savait pourquoi tant d'oeuvres d'art arrivaient sur le marché. L'Etat voleur nazi avait publiquement annoncé son grand cambriolage.

Sur les toits de l'ambassade britannique à Berlin
Sur les toits de l'ambassade britannique à BerlinImage : Reuters

Il est aussi question dans les journaux de l'espionnage britannique sur le sol allemand. Londres écoute aussi, titre die tageszeitung. Le quotidien revient sur les récentes informations du journal britannique The Independent. Après les Américains, c'est au tour des Britanniques d'être suspectés d'espionnage. Une station d'écoute se trouverait sur le toit de l'ambassade du Royaume-Uni en plein cœur de Berlin, à deux pas du parlement et de la chancellerie. Grâce à cette installation, le Royaume-Uni a pu intercepter des communications de téléphonie mobile et de lignes fixes ainsi que de nombreuses données sur Internet.

Sur les toits de Berlin, titre la Süddeutsche Zeitung. L'architecture surprenante de l'ambassade du Royaume-Uni dans la capitale allemande cachait en fait une autre surprise : une construction cylindrique sur son toit, impossible à voir depuis la rue. Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a déclaré que l'interception de communications depuis les locaux d'une mission diplomatique violerait le droit international. Mais selon le journal, les écoutes diplomatiques sont loin de dater d'aujourd'hui. Au contraire, elles font partie d'une longue tradition qui a battu son plein pendant la guerre froide.