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Tragédie palestinienne et secrets pakistanais

Anne-Julie Martin4 août 2008

Au menu des grands journaux allemands : les Palestiniens du Fatah qui se sont réfugiés en Israël et les services secrets du Pakistan qui compliquent les relations du pays avec ses deux grands voisins.

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An Israeli soldier walks past blindfolded Palestinians, believed to be Fatah supporters who fled the fighting in the Gaza Strip and crossed into Israel, near the Nahal Oz military base Saturday, Aug. 2, 2008. Hamas forces on Saturday battled Fatah gunmen with mortars and machine guns in a crowded Gaza City neighborhood, leaving nine dead and 88 wounded in one of Gaza's bloodiest rounds of internal fighting since Hamas seized the territory more than a year ago. About 150 Palestinians who fled the fighting would be allowed through a Gaza crossing into Israel and transferred to the West Bank unless they needed medical treatment at Israeli hospitals, Israel's army spokesman said. (AP Photo/Edi Israel)
Israël a autorisé samedi plus de 180 Palestiniens membres du Fatah poursuivis par les forces du Hamas à fuir la bande de Gaza pour passer en IsraëlImage : AP

En sous-vêtements, les mains ficelées, les yeux bandés : la Tageszeitung décrit ainsi les rebelles du Fatah qui ont fuit Gaza. Le message est clair : ce sont les perdants. Le clan Hilles, allié du Fatah, croyait qu'il pouvait affronter militairement le Hamas à Gaza. Mais cela était naïf et ne pouvait que capoter. L'attitude du Hamas est sans équivoque : chaque remise en question de son pouvoir est rigoureusement interdite. Dans la bande de Gaza règne de facto une dictature militaire islamique. Le clivage entre le Hamas et le Fatah se creuse et la tragédie des Palestiniens grandit.


Indian Prime Minister Manmohan Singh, right, shakes hands with Pakistan's Prime Minister Yousuf Raza Gilani before a bilateral meeting on the sidelines of the 15th SAARC Summit in Colombo, Sri Lanka, Saturday, Aug. 2, 2008. Accusations that Pakistan helped a militant group bomb India's embassy in Afghanistan cast a cloud Friday over a South Asian summit aimed at fostering regional cooperation in the fight against terror. (AP Photo/Gurinder Osan)
Le PM indien Manmohan Singh et son homologue pakistanais Yousuf Raza Gilani ont convenu la reprise des relations bilatéralesImage : AP

La Süddeutsche Zeitung s'intéresse pour sa part aux services secrets pakistanais, qui pose problème à Kaboul. Il y aurait effectivement dans les rangs de l'ISI des agents qui sympathisent avec l'ennemi et le protègent. Le soupçon ne date pas d'hier, mais maintenant le gouvernement l'admet lui-même. Par ennemi on entend les extrémistes, les militants islamiques radicaux qui opèrent à la frontière avec l'Afghanistan. Et on entend bien sûr aussi les Talibans.


Ainsi, explique la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le Pakistan appartient à ces pays où, lorsque le chef de gouvernement dit qu'il ne sait pas ce que font « ses » services secrets, cela peut être tout à fait vrai. Il a approuvé une enquête sur l'attentat de l'ambassade indienne, notamment afin que les relations avec l'Inde ne retombent pas dans de violentes confrontations. Mais lors de la rencontre avec le Premier ministre indien, il n'a pas été seulement question de l'implication des agents de l'ISI dans les affaires afghanes, mais aussi du Cachemire, où a eu lieu récemment un nouvel accrochage entre Indiens et soldats pakistanais. Toutefois les deux côtés prennent tellement sur eux qu'un tel incident n'a pas engendré de grande crise. Mais on ne pourra parler d'une réelle détente que lorsque le Premier ministre pakistanais sera au courant des activités de ses services secrets.