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Tsahal: la fin d'un mythe

Konstanze von Kotze / Anne Le Touzé16 juillet 2009

Le rapport publié hier par l'ONG "Breaking the silence" fait du bruit dans la presse allemande. L'organisation a réuni 52 témoignages sur l'opération "Plomb durci" menée l'hiver dernier par Israël dans la bande de Gaza.

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Image : picture-alliance/ dpa

"La fin d'un mythe", titre die Tageszeitung. Pendant des années, Tsahal a entretenu celui de la supériorité morale et éthique. C'est une autre image cependant qui ressort des récits des soldats qui ont accepté de témoigner, sous couvert d'anonymat, sur la guerre de Gaza. Une image ou plutôt un film, où des civils palestiniens servent de bouclier humain, où des maisons volent en éclats, où des soldats israéliens détruisent tout sur leur passage. Selon le quotidien, les autorités politiques israéliennes feraient bien de prendre ces témoignages au sérieux et de vérifier leur véracité à l'aide d'une commission d'enquête internationale et indépendante. Ce n'est pas l'armée qui le fera : elle est bien trop impliquée dans un conflit pour lequel elle est prête à commettre des crimes de guerre, si ce n’est à les encourager.

Gaza Stadt Explosion Israel Militär
Image : AP

Sept mois après la fin de l'offensive, l’objectif de l’opération « Plomb durci » - mettre fin aux tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas vers le sud d'Israël - semble être atteint mais à quel prix, s'interroge la Süddeutsche Zeitung. Il n’y a qu’à considérer le bilan humain : 1.400 morts du côté palestinien contre 10 soldats israéliens. Après la cuisante défaite de Tsahal au Liban en 2006, l’état-major n'avait pas d'autre choix : il lui fallait gagner la guerre de Gaza, ne serait-ce que pour le moral des troupes. Si les témoignages recueillis par "Breaking the silence" s'avèrent, cela signifie que l'armée israélienne a violé un droit fondamental de la guerre: celui de faire la différence entre ennemis et innocents.

Manuel Zelaya / Honduras
Le président du Honduras, Manuel ZelayaImage : AP

La Fankfurter Allgemeine Zeitung se penche pour sa part sur la situation au Honduras. Quinze jours après l'éviction du président Zelaya, la crise constitutionnelle semble loin d'être réglée. Selon le journal, il faut admettre que l'ancien président a en quelque sorte tout fait pour se faire renverser. La façon dont il l'a été souligne cependant l'immaturité de la démocratie hondurienne. A l’heure où les Etats-Unis et le Brésil ne pipent mot tandis que les autres pays de la région poussent des cris d'orfraie pour défendre l'état de droit, il serait peut-être judicieux pour la vieille Europe de se placer maintenant sur l'échiquier.

Kim Jong Il Machthaber Nord Korea
Image : AP

Il est aussi question de Hugo Chavez à la Une de Die Welt. Une "canaille", au même titre que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad ou son homologue nord-coréen Kim Jong Il. Selon le quotidien, ce dernier est de loin le plus dangereux. Car le dictateur nord-coréen ne conspire pas seulement avec l'Iran et le Venezuela. Dans ses usines, outre les armes stratégiques, on fabrique aussi des armes nucléaires tactiques, faciles à utiliser. Les terroristes du monde entier font déjà la queue devant le magasin nord-coréen. Le journal s’interroge : faut-il vraiment attendre la nouvelle génération de kamikazes, celle qui se fera sauter avec une "petite" bombe nucléaire, pour agir?