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Tunis accueille les altermondialistes

Sarah Mersch / Laure Wallois26 mars 2013

Des dizaines de milliers de personnes sont réunies à Tunis jusqu'à samedi pour le Forum social mondial. Un véritable symbole pour la Tunisie, plus de deux ans après le début de sa révolution.

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Image : Fethi Belaid/AFP/Getty Images

Démocratie, justice sociale, emploi, ou encore droits des femmes. Tels sont les thèmes abordés lors du Forum social mondial. Jusqu'à samedi, l'université de Tunis accueille sur son campus ateliers, manifestations, concerts avec un objectif : réfléchir aux problèmes socio-économiques, ceux qui ont participé au déclenchement des révolutions arabes mais aussi ceux qui secouent l'Occident, en pleine crise économique.

Le dernier Forum social mondial s'est tenu à Porto Alegre, au Brésil
Le dernier Forum social mondial s'est tenu à Porto Alegre, au BrésilImage : AP

C'est la première fois qu'un pays arabe accueille ce sommet annuel, qui s'est tenu l'an dernier à Porto Alegre, au Brésil. Le Forum social est une occasion unique de rassembler les mouvements sociaux des pays du Nord et du Sud, comme l'explique Mouhieddine Cherbib, membre du comité d'organisation : « On va pour une fois sortir un peu de notre cadre local et s'élever à un niveau à la fois régional ou mondial. »

Les attentes des Tunisiens sont grandes

C'est déjà la treizième édition du Forum social mondial, qui a vu le jour en 2001. Les militants alter-mondialistes voulaient alors proposer une alternative au modèle néo-libéral incarné par le Forum économique mondial de Davos. Un forum qui réunit chaque chaque année en Suisse des dirigeants de grandes entreprises et des responsables politiques du monde entier.

Deux ans après la révolution qui a conduit à la chute de Ben Ali, la Tunisie n'est toujours pas stabilisée
Deux ans après la révolution qui a conduit à la chute de Ben Ali, la Tunisie n'est toujours pas stabiliséeImage : AFP/Getty Images

Même si cette édition du FSM ne porte pas spécifiquement sur les difficultés du monde arabe et l'avenir des processus révolutionnaires, les militants tunisiens comme Halima Jouini, membre de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, en attendent beaucoup pour faire avancer leur pays, la Tunisie : « On veut qu'elle change vers une justice sociale, vers une égalité entre hommes et femmes, vers la démocratie et plus jamais la dictature en Tunisie. Je crois que ce Forum social nous donne aussi une occasion de renforcer ce souffle démocratique et militant en Tunisie. »

Avec 17% de la population active au chômage, la Tunisie est frappée par une crise économique sans précédent. Le pays peine d'autant plus à sortir de cette crise qu'il vit une transition démocratique difficile.