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Tunisie : vers l'ouverture d'un dialogue

Carole Assignon8 août 2013

Les islamistes au pouvoir ont accepté la suspension des travaux de la Constituante. Les militants d'Ennahda se disent prêts à l'ouverture d'un dialogue inclusif avec l'opposition républicaine. Qu'en pense l'opposition ?

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Manifestation dans les rues de Tunis
Manifestation dans les rues de TunisImage : picture alliance / abaca

Les travaux de la Constituante seront donc suspendus jusqu'à l'ouverture des négociations entre l'opposition et le parti au pouvoir. Après deux semaines de crise politique, déclenchée par l'assassinat d'un député de l'opposant de gauche Mohamed Brahmi, pouvoir et opposition vont finalement se mettre autour d'une même table.

En dépit de quelques réserves, le parti au pouvoir Ennahda a finalement accepté de se soumettre à la décision du président de l'Assemblée nationale, Mustapha Ben Jaafar, l'un des alliés laïques du parti islamiste.

Vers un possible dialogue

Jusqu'à présent, Ennahda se basait sur sa légitimité issue de l'élection de la Constituante en octobre 2011. Le parti au pouvoir a proposé une coalition élargie et un scrutin le 17 décembre. Ennahda évoque par ailleurs un projet de référendum de sortie de crise. Une feuille de route difficile à mettre en place faute de Constitution et de loi électorale, deux ans et demi après la révolution, rétorquent les adversaires du parti islamiste.

Mais si, aujourd'hui, les islamistes acceptent la suspension de la Constituante, c'est aussi parce qu'ils espèrent que ses travaux reprendront le plus tôt possible, afin que la nouvelle Constitution soit adoptée avant fin septembre 2013 et que des élections soient organisées avant la fin de l'année.

Sami Awadi est enseignant à l'Université de Tunis El Manar et membre de l'UGTT, le principal syndicat tunisien. Écoutez ci-dessous ce qu'il pense de la suspension de la Constituante et du calendrier proposé par Ennahda.

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