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Ouverture du procès d'un ex - djihadiste

Juliette Gramaglia20 janvier 2016

Le procès de Nils D. s'est ouvert à Düsseldorf, dans l'Ouest de l'Allemagne. Ce jeune homme de 25 ans avait rejoint en octobre 2013 le groupe "Etat Islamique".

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Prozess Nils D.
Image : picture-alliance/dpa/F. Gambarini

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Nils D. est sur le banc des accusés pour répondre de ses actes en Syrie.

A l'audience d'aujourd'hui, il a notamment parlé de sa radicalisation. Il décrit sa vie d'avant son départ en Syrie comme un "quotidien sans but". Sans diplôme, condamné à six mois de prison avec sursis pour trafic de drogue, il se convertit en 2011 et se met à fréquenter deux ans plus tard un groupe salafiste. Et c’est à l'automne de cette même année, qu’il part rejoindre son cousin et d'autres membres de la "brigade Lohberg", du nom de sa ville natale, Dinslaken Lohberg. Rentré en novembre 2014, il est arrêté et accepte de coopérer avec les autorités. En décembre dernier, il a par exemple témoigné dans le procès d'un autre Allemand de retour de Syrie. "Le résultat de notre enquête montre qu'il a eu plusieurs tâches pendant son séjour : entre autres aider aux interrogatoires, surveiller les prisonniers, monter la garde.", résume la procureure fédérale Carola Bitter. "Et il a fait partie de la troupe d'élite."

Nils D. résidait non loin d'Alep
Nils D. résidait non loin de la ville d'AlepImage : Imago/A.Schmidhuber

Nils D., qui a vécu à Manbij, près d'Alep, a effectivement reconnu avoir fait partie pendant huit mois d’une unité spéciale chargée de traquer, puis de torturer, les dissidents et déserteurs de l’organisation terroriste. Il nie toutefois avoir lui-même participé aux tortures. Mais il est suspecté d'avoir enterré une des victimes. Nils aurait fourni d'importants renseignements sur l'organisation du groupe terroriste. Et son aide pourrait même aller au-delà. C'est ce que pense l'expert en terrorisme qui travaille à la police judiciaire de la région Rhénanie-Palatinat, Marwan Abou Taam: "On peut l'utiliser pour faire de la prévention. Ce qu'il dit de l'organisation, de ses buts, et de ce qui se passe en réalité là-bas... Ce sont des arguments importants pour dissuader d'autres personnes de croire à la propagande"

Neuf autres audiences sont prévues jusque début mars. Nils D. encourt une peine de dix ans de prison ferme.