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Un double attentat frappe Damas

10 mai 2012

55 morts et près 372 blessés : c'est le bilan du plus terrible attentat commis en Syrie depuis le début de la révolte populaire. L'inquiétude s'amplifie dans un pays qui s'enfonce dans la guerre civile.

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In this photo released by the Syrian official news agency SANA, flames and smoke raise from burning cars after two bombs exploded, at Qazaz neighborhood in Damascus, Syria, on Thursday May 10, 2012. Two large explosions ripped through the Syrian capital Thursday, heavily damaging a military intelligence building and leaving blood and human remains in the streets. (Foto:SANA/AP/dapd)
Bombenanschlag in DamaskusImage : AP

Comme après chaque attentat, le pouvoir et la rébellion se sont accusés mutuellement d'être responsables de ces attaques. L'opposition accuse le régime en place de faire sauter des bombes pour discréditer la contestation et se présenter comme le seul rempart face au chaos et au risque terroriste. Face à cela, le régime de Bachar al-Assad assure qu’Al-Qaïda se trouve derrière ces attentats et il brandit donc cette menace du terrorisme international dans son pays.

Une chose est sûre: ceux qui ont fait ce double attentat voulaient faire le plus grand nombre de victimes car les bombes ont explosé à l'heure où les gens se rendaient au travail et où, hélas, les enfants allaient à l'école.

The head of the U.N. observer mission to Syria, Maj. Gen. Robert Mood, speaks to reporters after a roadside bomb attacked a Syrian military convoy, in Daraa city, southern Syria, Wednesday, May 9, 2012. Mood said he does not know whether the blast was meant to target the observers or the military. (Foto:Muzaffar Salman/AP/dapd).
Le chef de la mission des observateurs de l'Onu, le général norvégien Robert MoodImage : dapd

Observateurs des Nations unies

La mission de l'ONU présente en Syrie pour observer le respect du cessez-le-feu semble ne plus avoir beaucoup de sens. Les conditions de son travail sont en effet rendues très difficiles. Le cessez-le-feu instauré le 12 avril est régulièrement violé. Quant à la sécurité des observateurs, celle-ci n'est absolument pas assurée. Un convoi, qui transportait le chef de la mission des observateurs de l'Onu, le général norvégien Robert Mood, a été hier l'objet d'une attaque au cours de laquelle une dizaine de soldats de l'escorte syrienne ont été blessés.

Malgré tout, le chef des observateurs s'est rendu sur les lieux de l'attentat de ce matin où il a lancé un appel à faire cesser les violences. « Mon message à tous est que s'engager dans cette sorte de violence ne va pas résoudre les problèmes. Nous avons besoin que tout le monde, en Syrie et à l'extérieur du pays, comprenne que cela va créer plus de souffrances pour les femmes, les enfants et pour la population syrienne. Et tous ceux qui soutiennent la violence doivent choisir une autre voie. »

Un discours qui semble néanmoins très éloigné de la réalité syrienne où depuis le début de la révolte, en mars 2011, 12 000 personnes sont mortes, en grande majorité des civils tués par les forces de sécurité.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Anne Le Thouzet