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Un génocide allemand: le massacre des Herero et Nama

Philippe Pognan9 juillet 2015

Norbert Lammert, président du Bundestag: "les troupes impériales allemandes ont procédé à une élimination systématique des indigènes issus des peuples Héréro et Nama, un "génocide".

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Deutsches Reich Kolonialgeschichte Genozid an den Hereros
Des troupes allemandes comnbattent des Herero (1904) Oeuvre du peintre Richard Knötel (1857-1914)Image : public domain

Les éditorialistes évoquent le massacre des peuples Herero et Nama par les troupes coloniales allemandes entre 1904 et 1908 et la position de l'Allemagne aujourd'hui face à ce pan de son histoire.

"Le président du Parlement allemand Norbert Lammert a officiellement qualifié de „génocide“, l'extermination des Herero et Nama dans ce qui était à l'époque„le Sud-Ouest Africain" allemand -l'actuelle Namibie -. Enfin!!!, souligne le quotidien de Cologne Kölner Stadt Anzeiger. Cependant, jusqu'à aujourd'hui, aucun gouvernement allemand n'a reconnu ce génocide, ni prononcé la moindre excuse pour ces crimes terribles. Au lieu de cela, on évoque toujours la „coopération étroite“ entre la République Fédérale et l'actuelle Namibie et l'aide financière au développement. L'éditorialiste se demande quelle valeur ont les déclarations des responsables politiques allemands lors de chaque commémoration annuelle de l'Holocauste, selon lesquels le génocide perpétré contre les Juifs ne doit jamais sombrer dans l'oubli? Parler là de „double morale„ est encore bien trop amical! conclut le journal...

Namibia Geschichte Deutsch-Südwestafrika Gefangene Hereros
Herero, prisonniers des Allemands (en 1905)Image : ullstein bild
Symbolbild Porträt Norbert Lammert zu Namibia Herero
Norbert Lammert, président du Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand à BerlinImage : picture-alliance/dpa/B. Jutrczenka

La crise grecque reste un sujet majeur de préoccupation…

La Grèce au bord du gouffre économique et social préoccupe toujours les quotidiens allemands. La Frankfurter Allgemeine Zeitung analyse le dernier discours du Premier ministre grec devant le parlement européen à Strasbourg. Alexis Tsipras devait choisir : soit satisfaire les exigences idéologiques de ses camarades de gauche, soit livrer aux Etats de l'Eurogroupe des preuves de sa volonté de réformes. Il a choisi la première option. Il n'a esquissé aucune proposition concrète. Au lieu de cela, il s'est servi d'une rhétorique faite d'un mélange de paroles révolutionnaires et d'apitoiement sur le sort d'une Grèce présentée comme une victime. Les chefs d‘Etat et de gouvernement ont offert à Tsipras une perspective d'aide à moyenne échéance, relève la FAZ, mais seulement pour le cas où Tsipras ferait vraiment bouger les choses! "

"L'offre à la Grèce doit être telle qu'elle n'entraîne pas le pays encore plus profondément dans la récession", souhaite l'éditorialiste du journal berlinois Tagesspiegel. "Alors Tsipras ne pourrait plus la rejeter. S'il le faisait, il aurait définitivement perdu. Si Tsipras ne le croit pas aujourd'hui, il le croira au plus tard dans trois semaines, quand le peuple souffrira alors qu'il aurait pu lui éviter ces souffrances. On verra alors ce que dira la "Vox populi", la voix du peuple. Ce n'est pas avec de l'idéologie que l'on nourrit un peuple ! conclut le Tagesspiegel."

"On est las de l'entendre! Pour la 97ème fois, Angela Merkel, François Hollande und Jean-Claude Juncker assurent que l'heure a sonné pour Athènes, relève le quotidien Berliner Zeitung. On peut déjà parier que le 98ème ultimatum va suivre. Ce sera alors la dernière chance, et même la der des ders! En fait Merkel et ses collègues se ridiculisent, s'exaspère l'éditorialite en conclusion….

Griechenland Suppenküche in Athen
Soupe populaire à Athènes organisée par l'Eglise orthodoxeImage : Reuters/Y. Behrakis
Alexis Tsipras EU-Parlament
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras lors de son allocution devant le Parlement européen à Strasbourg le 8 juilletImage : Reuters/V. Kessler