Une banque allemande touchée par la crise - Elections au Kazakhstan
20 août 2007La crise financière frappe Sachsen LB titre la Frankfurter Rundschau. Nouvelle victime de la crise immobilière américaine : la banque régionale de Saxe a elle aussi été touchée par les turbulences aux Etats-Unis. Dans une action de prévention, d’autres banques régionales et caisses d’épargnes lui ont accordé une ligne de crédit de 17,3 milliards d'euros.
La Tageszeitung critique les pratiques des banques, qui multiplient les investissements à risques pour faire de plus gros profits. Que les pertes soient plus importantes en cas d’échec leur est bien égal, car l’Etat et les autres banques interviendront pour les aider, afin d’éviter une crise financières qui finirait par affecter tout le monde. L’Etat ferait bien de réfléchir à la manière de ramener sous son aile les instituts financiers visiblement devenus hors de contrôle. Car un jour leurs pertes pourraient être tellement grandes que même l’intervention des caisses publiques ne pourrait plus empêcher une crise financière.
« Le parti présidentiel gagne les élections au Kazakhstan » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le parti « Lumière de la patrie » du président Nazarbaiev obtient 88,5%, rapporte le journal. Les partis d’opposition n’ont pas réussi à franchir la barre nécessaire des 7% et ne sont pas représentés. L’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, estime que les standards internationaux n’ont pas été respectés, même si on note des progrès par rapport aux scrutins précédents.
Depuis 23 ans, écrit la Frankfurter Rundschau, le Kazakhstan ne connaît qu’un seul dirigeant : Noursoultan Nazarbaiev. Premier ministre de la république soviétique en 1984, puis président de l’Etat indépendant en 1991. La population vient à présent d’offrir tout les sièges du parlement au parti présidentiel. Un scrutin que l’OSCE interprète comme un pas vers la démocratie. Il est certain qu’une démocratie unipartite vaut mieux que le chaos et la confusion qui devaient régner auparavant, quand l’opposition avait encore un siège au parlement, raille le quotidien. Et il faut reconnaître que tout est plus simple quand un seul parti a le droit de coller des affiches et de s’exprimer à la radio et à la télévision. Mais c’est tout de même là une conception bien particulière de la démocratie.