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Verena Becker, ex-militante de la RAF, condamnée

Sandrine Blanchard6 juillet 2012

Vous souvenez-vous de la « Bande à Baader » ? Une militante de ce groupe terroriste d’extrême-gauche, vient d’être condamnée pour complicité dans l’assassinat du procureur fédéral Buback, en 1977.

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Verena Becker en 2012Image : dapd

Le 7 avril 1977, Siegfried Buback, procureur fédéral, est mitraillé dans sa voiture, avec son chauffeur et son garde du corps. A l’époque, Verena Becker milite au sein de la Fraction Armée rouge, ou RAF.

Quatre ans de prison ferme

ARCHIV: Die Leichen von Generalbundesanwalt Siegfried Buback (57, l.), und dessen Fahrer Wolfgang Goebel (29, r.) liegen nach dem Attentat am 7. April 1977 auf dem Pflaster in Karlsruhe. Am Donnerstag (30.09.10) beginnt der Prozess gegen die ehemalige RAF-Terroristin Verena Becker wegen mutmasslicher Beteiligung an dem Anschlag auf Buback im Jahr 1977. Foto: Kurt Strumpf/AP/dapd (Foto vom 07.04.77)
La voiture "accidentée" de Siegfried BubackImage : dapd

Trente-cinq ans plus tard, la justice vient de reconnaître sa culpabilité dans l’attentat contre Buback. Verena Becker ne faisait pas partie du commando, mais les juges de la Cour d’appel de Stuttgart l’ont condamnée à quatre ans de prison ferme, pour avoir participé à la décision de passer à l’acte. La justice n’a pas pu établir sa responsabilité directe dans la planification de l’attentat. Une condamnation à quatre ans de réclusion, soit six mois de moins que la peine requise par le parquet à la mi-juin. A 59 ans, Verena Becker pourrait rester en liberté, car elle a déjà purgé les deux tiers de sa peine ; le dernier tiers pourrait être commué en sursis.

Responsabilités floues

Les avocats du fils de la victime réclamaient une peine plus lourde. Selon eux, Verena Becker était directement impliquée dans l’assassinat du procureur. Elle aurait même bénéficié du soutien des services secrets pour lesquels elle a travaillé comme informatrice, des allégations que les juges de Stuttgart n’ont pas retenues.
La difficulté dans les procès de la Fraction Armée rouge, c’est que ses militants ont toujours refusé de parler, préférant s’enfermer dans un silence solidaire, et la justice peine à démêler la responsabilité des individus au sein du groupe.

ARCHIV - Das undatierte Tableau zeigt die ab 1970 per Haftbefehl von den deutschen Justizbehörden gesuchten Terroristen (obere Reihe, l-r): Andreas Baader, Ulrike Meinhof, Gudrun Ensslin, Ronald Augustin, (untere Reihe l-r): Jan-Carl Raspe, Klaus Jünschke, Ilse Stachowiak und Irmgard Möller. Ulrike Meinhof, Andreas Baader und Gudrun Ensslin - drei Namen, die für die 1970 gegründete terroristische Rote Armee Fraktion (RAF) stehen. In den folgenden zwei Jahrzehnten überzog die Gruppe um diese Führungsriege die Bundesrepublik mit einer Spur der Gewalt. Mit einem vergleichsweise harmlosen Dokument, das vor genau einem Jahrzehnt am 20. April 1998 bei einer Nachrichtenagentur einging, beendete die RAF "ihr Projekt". Wer die achtseitige «Auflösungserklärung» der Terrorgruppe verfasst hat, ist bis heute ebenso ungeklärt wie die letzten Morde, die im Namen der RAF begangen wurden. ***Zu Schmidt, 10 Jahre Selbstauflösung der RAF - Aufarbeitung der Terror-Zeit noch nicht abgeschlossen***
Avis de recherche des années 1970 pour démanteler la RAFImage : picture-alliance/ dpa

Le souvenir sanglant de la RAF

La condamnation à perpétuité du trio fondateur du mouvement, en 1975 – Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Jan-Carl Raspe - n’a pas suffi au pays pour tourner la page. La RAF et ses « cellules révolutionnaires » ont assassiné en tout 34 personnes, choisies pour leur rang symbolique dans la société. En tuant certains de ses représentants, les terroristes de la RAF comptaient égratigner l’ordre établi. On se souvient aussi du détournement d’un avion vers Mogadiscio, en 1977, par un commando palestinien, avec le soutien actif du mouvement.