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Vertes critiques

Christophe Lascombes21 juin 2012

Les commentateurs des journaux allemands reviennent sur le bas niveau des allocations dévolues aux réfugiés et demandeurs d'asile en Allemagne, ainsi que sur la conférence de l'ONU sur le développement durable, à Rio.

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En Allemagne, les réfugiés mineurs sont encore plus défavorisés que leurs parents
En Allemagne, les réfugiés mineurs sont encore plus défavorisés que leurs parentsImage : picture alliance/dpa

Die tageszeitung relève que le montant des aides accordées en Allemagne aux réfugiés est de 40 % inférieur à celui de l'aide sociale, qui constitue le minimum vital. Et pour les enfants, c'est encore pire. C'est scandaleux, mais cela fait partie du système, ajoute le quotidien. Tout est fait pour que les réfugiés ne se sentent pas à l'aise chez nous. Pourtant, la majeure partie des demandeurs d'asile sont issus de la classe moyenne dans leur pays d'origine et ne souhaitent qu'une chose : travailler, et pas recevoir l'aumône.

Migration nach Deutschland
Les réfugiés et demandeurs d'asile ne veulent pas l'aumôneImage : picture-alliance/ZB

La dignité humaine pour 220 euros par mois, s'indigne la Süddeutsche Zeitung. Il y a deux ans déjà, le tribunal constitutionnel allemand avait défini ce que signifiait un minimum vital permettant de mener une vie digne. Pour lui, l'aide sociale se situait à la limite inférieure d'un tel revenu minimum. Il est donc prévisible que la cour de Karlsruhe ne tolérera pas une telle discrimination des réfugiés et demandeurs d'asile. 

Le quotidien de Munich revient aussi dans ses colonnes sur le sommet Rio+20, au Brésil. Cette conférence aurait dû lancer de nouvelles impulsions en matière de développement durable et d'économie verte. Selon la devise de cette conférence : l'avenir que nous voulons, si c'est cela l'avenir que nous nous réservons, eh bien bonjour ! dit le journal.

Rio+20
Vingt ans après, que reste-t-il des espoirs du premier sommet sur l'environnement ?Image : Reuters

Le Brésil n'est pas non plus sans reproches dans ce domaine, relève la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Avec son déboisage monstrueux des forêts vierges, son projet mammouth du barrage hydro-électrique Belo Monte sur l'Amazone, Rio se range dans le clan des « états voyous » en matière d'environnement. Et ce n'est pas le veto récemment posé par sa présidente contre une nouvelle législation livrant la forêt amazonienne aux appétits des grands groupes forestiers mondiaux qui y changera grand-chose.

Même déception à la Frankfurter Rundschau : bravo les politiques, beau travail ! Le programme de l'ONU sur l'environnement va être renforcé, on va réfléchir d'ici 2014 à l'éventuelle possibilité de mettre en place un fonds pour le développement durable et l'on constate en toute naïveté qu'il serait bon de protéger les mers du globe contre la surpêche ! Mesuré à tout ce qui aurait dû être fait depuis le premier sommet sur l'environnement à Rio, il y a 20 ans, ces platitudes sont un vrai scandale, conclut le quotidien de Francfort.