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Violences en Egypte, l'Onu préoccupée

19 décembre 2011

Depuis vendredi, ce sont une dizaine de personnes qui ont trouvé la mort au cours des manifestations contre le régime militaire. L'Onu et les Etats-unis dénoncent l'usage excessif de la force contre les manifestants

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epa03036871 A photograph taken with a fisheye lens, shows a building on fire, during clashes with the Egyptian army, in Cairo, Egypt, 17 December 2011. The clashes, the worst in three weeks, erupted on 16 December after protesters accused the army forces of attacking one of them. More than 300 people were injured in the violence, according to government figures. Army forces 17 December set up a non-go zone near Tharir Square where the fighting raged for several hours on 16 December, reported state television. A major fire on 17 December gutted a library located near the parliament building. A small fire, meanwhile, erupted inside the nearby cabinet headquarters. The protesters had camped since late November outside the cabinet offices to prevent Egyptian Prime Minister al-Ganzouri from entering. They regard him as part of the Mubarak regime under which he served as prime minister in the 1990s. EPA/MOHAMED OMAR +++(c) dpa - Bildfunk+++
Un bâtiment public en feu au CaireImage : picture-alliance/dpa

Les préoccupations américaines sont relayées par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton qui, dans un communiqué publié dimanche, invite les Egyptiens à s'abstenir de toute violence. Washington demande surtout aux autorités militaires égyptiennes de respecter et de protéger les droits universels de tous les citoyens, notamment les droits d'expression. Même tonalité de la part de Ban Ki moon. Le Secrétaire général des Nations unies demande au pouvoir militaire d'agir avec retenue et de respecter les droits de l'homme, notamment le droit de manifester pacifiquement.

Depuis vendredi, la place Tahrir est le théâtre de nouvelles manifestations contre l'armée. De nombreux Egyptiens soupçonnent les militaires de vouloir conserver le pouvoir. Les manifestants rejettent en outre la nomination du nouveau premier ministre, Kamal el-Ganzouri, une personnalité qui a servi sous l'ancien président Hosni Moubarak. Et pour la seule journée de vendredi, on a dénombré 9 morts, plus de 300 blessés et des édifices publics incendiés. Un bilan qui s'est alourdi ce lundi matin avec la mort d'au moins trois manifestants.

Egyptian protesters run as they are chased by army soldiers over the Asr el-Nile bridge leading out of Tahrir Square, in Cairo, Egypt, Saturday, Dec. 17, 2011. Hundreds of Egyptian soldiers swept into Cairo's Tahrir Square on Saturday, chasing protesters and beating them to the ground with sticks and tossing journalists' TV cameras off of balconies in the second day of a violent crackdown on anti-military protesters that has left eight dead and hundreds injured. (Foto:Nasser Nasser/AP/dapd)
Manifestants qui fuient les forces de l'ordreImage : dapd

Une contre-révolution

Le nouveau Premier ministre a quant à lui, qualifié ces manifestations de contre-révolution. Et depuis ce week-end, les différents accès à la place Tahrir ont été bouclés par les forces de sécurité. Une place cependant toujours bondée de monde. Par ailleurs, une personnalité du Conseil suprême des forces armées indique qu'un plan visant à brûler l'Assemblée du peuple, avait été découvert.

Un regain de violence qui semble avoir quelques peu occulté les élections législatives qui se déroulent dans le pays et marquées par une domination des partis islamiques.

Auteur : Georges Ibrahim Tounkara (avec Reuters, Afp)
Edition : Philippe Pognan