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Vive la crise !

31 août 2011

La presse allemande, outre le dossier libyen et les misères du FDP, le parti libéral allemand, revient aussi aujourd'hui sur la crise de l'euro.

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La crise de l'euro n'est qu'une crise de la dette...Image : Fotolia/Sallenbuscher

En Libye, même si certains ont du mal à l'accepter, sans l'intervention militaire de l'Occident, le régime de Kadhafi serait certainement encore en place, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Si, militairement parlant, l'opération est un succès, la chute du dictateur libyen ne signifie pas pour autant que le pays soit pacifié. Au vu des expériences vécues ces dernières années, la fin d'une dictature ramène au jour un nombre étonnant d'anciens et de nouveaux conflits. L'OTAN ne devrait donc pas perdre la Libye des yeux.

Après les déclarations malheureuses de Guido Westerwelle disant que la politique attentiste de Berlin était à l'origine de la chute du dictateur libyen, die Welt estime que le ministre des Affaires étrangères doit prendre son chapeau. C'est un secret de Polichinelle que la nouvelle garde du FDP, son parti, ronge son frein. Le maintien trop longtemps à son poste du ministre aura certainement une influence désastreuse sur la crédibilité des libéraux allemands.

Angela Merkel a pourtant une bonne raison de vouloir garder Guido Westerwelle, estime la Süddeutsche Zeitung. Aucun autre que lui ne se prête aussi volontiers aux critiques. Un ministre des Affaires étrangères capable de transformer en fiasco personnel une décision prise en commun avec la chancelière est sans prix pour elle. Les erreurs du premier occultent celles de la seconde et les misères de Guido sont la meilleure protection d'Angela.

On croit rêver, s'exclame la Frankfurter Rundschau, à entendre les autorités européennes de contrôle bancaire réclamer que le Fonds Européen de Stabilité Financière aide aussi les banques en difficulté. Il est pourtant vrai que si les banques de la zone euro sont de nouveau à la peine, c'est à cause du gouvernement allemand qui a exigé leur participation au sauvetage des pays en crise financière. L'aide du fonds européen aux banques n'est que la seconde meilleure solution. La première aurait été de renoncer à leur participation. Seulement voilà, c'est trop tard !

Même credo à la Tageszeitung. Depuis la crise de 2009, les établissement bancaires sont toujours aussi puissants qu'avant. Après de grandes promesses, les différents sommets européens n'ont accouché que de souris. Cette nouvelle crise de l'euro donne aux politiques une seconde chance de montrer leur sérieux dans la mise en place de dispositifs régulatoires du secteur bancaire. Il n'y en aura pas beaucoup d'autres, conclut le quotidien de Berlin.

Symbolbild deutsche Banken
Les banques sont-elles les vrais gagnants de la crise ?Image : DW/AP
Rösler FDP-Klausurtagung Bergisch Gladbach
Le patron du FDP, Philipp Roesler clôt le débat sur Guido WesterwelleImage : dapd

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Sandrine Blanchard