Vive la crise
20 mai 2009
L’action de la Commission européenne face à la crise et celle de son président, José Manuel Barroso, est de plus en plus critiquée. La gestion de la crise au niveau européen est notamment jugée insuffisante par la France ou encore par l’ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, candidat libéral aux élections européennes. L’Europe n’a en effet réussi à mettre sur pied qu’un plan de relance de cinq milliards d’euros et a échoué à établir une coordination entre les plans de relance nationaux.
La crise est à la une de tous les journaux et pourtant, certaines entreprises arrivent à s’en tirer mieux que les autres. En Italie par exemple, Fiat semble ne pas connaître la crise. Tandis que les constructeurs européens et mondiaux craignent pour leur avenir, Fiat rachète. Si on en juge par le sauvetage annoncé de Chrysler ou encore par le probable plan de rachat d’Opel, l’industriel italien semble en très bonne santé.
Un reportage à Rome de Mathilde Auvillain.
Une affaire en or
En Suisse, la société Argor-Heraeus est une entreprise qui fabrique des lingots d’or. Et avec la crise, ses affaires n’ont jamais été aussi bonnes. L’entreprise a triplé sa production, ses carnets de commandes sont pleins et elle a embauché une trentaine de personnes. Car les lingots d’or se vendent comme des petits pains, ou presque. Tout simplement parce que quand ça va mal, les gens achètent de l’or.
Les grandes banques européennes comme l’Allemande Commerzbank ou bien la Suisse UBS se fournissent chez Argor-Heraeus. Elles achètent des lingots d’or, des briques d’une dizaine de kilos. Mais aussi des petits lingots de quelques grammes : un produit très demandé par les particuliers. Car le cours de l’or n’a cessé de monter depuis le début de la crise.
Un reportage de Marion Moussadek à Mendrisio dans le canton du Tessin.
Déprime européenne
Les élections européennes vont se tenir dans un peu plus de deux semaines et le moins qu’on puisse dire c’est que les sondages ne sont pas bons pour ce qui concerne le taux de participation. Selon les résultats du dernier sondage Eurobaromètre, le taux de participation aux élections pourrait être de 34%. Cela s’annonce donc catastrophique et en tous cas en net recul par rapport à il y a quatre ans.
Les explications de Marco Woelter.