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Vivre à Chemnitz : images d’une ville

1 octobre 2010

Entre Richard Wagner et Otto Dix, toutes les villes ne peuvent pas se vanter de proposer une offre culturelle aussi complète que Chemnitz. Mais ici, les cheminées marquent encore largement la silhouette de la ville.

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Du haut des tours de l'Hôtel de ville, on embrasse le centre historique.
Du haut des tours de l'Hôtel de ville, on embrasse le centre historique.

La vue au-dessus des toits de la ville révèle immédiatement le panorama culturel de la cité : le regard ne s’arrête pas sur des tours d’églises ou de châteaux, mais sur des cheminées et des bâtiments industriels. Ces « cathédrales de l’industrie » ont marqué et marquent encore la silhouette urbaine de Chemnitz. Avec les bâtiments du début du siècle et les villas en style Art nouveau, elles sont le symbole de toute une époque de l’histoire de la ville : celle du moderne classique. Aujourd’hui, Chemnitz se nomme « Ville des Temps modernes » pour illustrer un principe simple : l’évolution permanente.

Des traces industrielles

La naissance des temps modernes est présentée au « Sächsisches Industriemuseum » (Musée de l’Industrie de Saxe). C’est ici en fait que la ville décline sa propre identité et jette un regard en arrière. Cette exposition permanente présente les différents paliers de l’industrialisation, de la machine à vapeur à l’automobile, de la « Spinning-Jenny » aux machines à coudre automatiques d’aujourd’hui.

Ville des images

Le Musée Grunzenhauser abrite près de 2500 œuvres remarquables du vingtième siècle. Ici, "Mädchen am Sonntag" d'Otto Dix.
Le Musée Grunzenhauser abrite près de 2500 œuvres remarquables du vingtième siècle. Ici, "Mädchen am Sonntag" d'Otto Dix.Image : AP

Mais l’art « vrai » existe aussi. Par exemple dans les collections de la ville. On peut y admirer des tableaux, de Caspar David Friedrich à Max Liebermann ; même un artiste contemporain comme Bob Dylan a présenté ici, et non à Londres ou à New York, ses premières œuvres picturales. Plus récemment, c’est la « Gunzenhauser Sammlung » (Collection Gunzenhauser), l’une des collections privées les plus importantes d’Allemagne, qui est venue s’ajouter à ces trésors dans le cadre de son propre musée. On y retrouve pas moins de 290 œuvres d’Otto Dix. Nulle part ailleurs dans le monde on ne trouve une telle quantité de tableaux de cet artiste réunis dans un même endroit.

Le Bayreuth saxon

Les amateurs de musique en ont aussi pour leur argent dans la métropole de l’ouest de la Saxe : outre ses galeries d’art, Chemnitz a aussi acquis une certaine réputation avec son opéra. Les adorateurs de Wagner sentent leur cœur fondre à la simple évocation des mises en scène locales de l’Anneau des Nibelungen ou du Hollandais Volant. Chez les connaisseurs, Chemnitz est considéré comme le Bayreuth saxon, et même d’un point de vue optique, le bâtiment de la Theaterplatz n’a rien à envier à ses concurrents.

Mais pour tous ceux qui préfèrent d’autres mélodies, la cité compte suffisamment de clubs, de discothèques, de bars et de cinémas. Par exemple, le cinéma « Siegmar », qui présente des films de qualité dans une ambiance de choix. Ou bien l’Atomino-club, dont le répertoire va de la discothèque branchée au quiz, pour satisfaire les amateurs des loisirs nocturnes urbains. James Bond qui, dans le film « Octopussy », est venu une fois à ce qui s’appelait encore Karl-Marx-Stadt, aurait très certainement commandé ici son Martini.

Auteur : Sven Näbrich

Edition : Naïma Guira