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Washington prêt à intervenir en Syrie

Carole Assignon (avec agences)30 août 2013

Les experts de l’Onu chargés d’enquêter sur l’usage présumé d’armes chimiques en Syrie sont sur le point de quitter le pays. Mais les services de renseignement américain ont déjà rendu leurs conclusions.

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John Kerry annonce les conclusions de l'enquête des services de renseignement américains
John Kerry annonce les conclusions de l'enquête des services de renseignement américainsImage : Reuters

Plus d'hésitation, les Etats-Unis ont désormais la « forte certitude » que le régime syrien est responsable de l'attaque chimique du 21 août près de Damas.

Des preuves accablantes

Selon un rapport du renseignement américain diffusé par la Maison Blanche et disant s'appuyer sur de « multiples » sources, le gouvernement de Bachar al-Assad a bien eu recours à des gaz neurotoxiques dans cette attaque. Et il est « hautement improbable » que celle-ci ait été commise par les rebelles. L'attaque a fait, selon Washington, au moins 1.429 morts, dont 426 enfants.

Des armes chimiques ont bien été utilisées près de Damas le 21 août
Des armes chimiques ont bien été utilisées près de Damas le 21 aoûtImage : Reuters

Le secrétaire d'État américain John Kerry n'a pas mâché ses mots envers le régime de Bachar al-Assad, qu'il accuse d'être un « voyou et un meurtrier ». Il a également dénoncé un « crime contre l'humanité » qui ne devait pas rester impuni. Le chef de la diplomatie américaine a ajouté que les États-Unis devaient mener « une action ciblée » sans troupes au sol contre la Syrie. Une action qui sera limitée dans le temps et qui ne ressemblera pas aux interventions passées en Irak, Afghanistan ou Libye. Un message adressé directement à l'opinion publique américaine, qui est réticente à voir des soldats américains s'engager sur un nouveau front.

À la recherche de soutiens

Pour cette possible opération militaire, Washington ne pourra pas compter sur son allié traditionnel britannique, dont le parlement a voté hier contre une intervention armée. Les États-Unis se tournent donc vers la France, la Ligue arabe et l'Australie. Le président français a justement réaffirmé ce matin son soutien à une action militaire pour « répondre au massacre chimique de Damas ». Et selon Fabrice Balanche, enseignant à l'Université de Lyon 2 et spécialiste de la Syrie, Washington peut compter sur d'autres soutiens.

De son côté, le régime syrien dit se préparer à toutes éventualités. Des chars, des véhicules blindés et des unités d'infanterie de l'armée syrienne seraient déjà déployés dans les localités environnantes de Damas.