1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Westerwelle en tournée

9 janvier 2012

A la Une de la presse : le voyage du ministre allemand des Affaires étrangères en Afrique du Nord, le point sur la mission de la Ligue arabe en Syrie et sur le rapprochement entre le Hamas et le Fatah.

https://p.dw.com/p/13gVi
Guido Westerwelle en route pour TripoliImage : dapd

Ce voyage-ci n'est pas fait pour briller, commente die Welt. La tournée de Guido Westerwelle n'a rien de comparable avec le bain de foule qu'il s'était accordé l'an passé sur la place Tahrir au Caire. A cette époque, le chef de la diplomatie pouvait encore croire qu'il pouvait changer le monde. Aujourd'hui, il tente de concrétiser le soutien de Berlin à l'Algérie, à la Libye et à la Tunisie. Ce voyage est utile, surtout après les ratés du Printemps arabe et, pour le quotidien, la motivation de l'Allemagne à aider ces pays va bien au-delà des seuls intérêts économiques.

La Süddeutsche Zeitung s'interesse, elle, aux observateurs envoyés par la Ligue arabe en Syrie et constate que, pour le moment, ils ont échoué à mettre fin aux violences. C'est pourtant l'une des priorités du plan de sortie de crise élaboré par l'organisation. La situation oblige donc le chef de la mission, le Soudanais Ahmed Moustapha al-Dabi, à faire des contorsions. D'un côté, il est obligé de reconnaître la répression meurtrière de l'opposition syrienne. C'est ce qu'attendent les membres de la Ligue arabe qui ont fait du régime de Bachar al-Assad leur ennemi. D'un autre côté, il a besoin de justifier le futur renforcement de la mission. C'est pourquoi son dernier rapport fait aussi état de la violence avec laquelle les opposants répliquent. La Ligue espère par ailleurs que l'ONU va se décider à envoyer des observateurs en Syrie, comme l'a suggéré le Qatar. Un acte qui serait idéal pour recrédibiliser sa propre mission.

Mahmud Abbas und Chaled Meschaal in Kairo
Premier rapprochement : en mai 2011, le Fatah et le Hamas avaient conclu un accord de réconciliation.Image : Picture-Alliance/dpa

Enfin, die tageszeitung se penche sur l'accord entre le Hamas et le Fatah concernant la libération de leurs prisonniers. Pour le journal, c'est un grand pas en avant sur le chemin de la réconciliation entre les frères ennemis, même s'ils ont dans les fait encore du mal à se faire confiance. Malgré cette méfiance, malgré leurs visions politiques différentes concernant la réconciliation nationale, le rapprochement des deux partis est le souhait du peuple. Ils n'ont de toute façon pas le choix, estime le quotidien. Le Hamas est de moins en moins populaire dans la bande de Gaza, tandis que les négociations de paix du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas n'avancent plus. Reste à savoir s'il les deux mouvements parviendront à surmonter leurs différends à temps pour former un gouvernement de coalition.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Sébastien Martineau