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Westerwelle quitte la présidence du FDP

4 avril 2011

Le ministre des Affaires étrangères ne se représentera pas à la tête du FDP lors du congrès de mai. Guido Westerwelle va-t-il rester vice-chancelier, va-t-il pouvoir garder son poste de chef de la diplomatie?

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Le chef du FDP annonce dimanche son départ de la présidence du partiImage : picture alliance/dpa

A la première question, on peut déjà répondre vraisemblablement par non. Guido Westerwelle l'a déjà dit lui-même : c'est le chef du parti qui doit être vice-chancelier, donc numéro deux du gouvernement. Un parti qui a connu une débâcle lors de scrutins régionaux importants le mois dernier. Le FDP n'a recueilli le 27 mars que 5% des voix, voire moins - c'est-à-dire 10 points de moins que lors des législatives de 2009.

Les libéraux du FDP se déchirent sur le nucléaire

La cause de ces échecs électoraux, selon Claire Demesmay, de la DGAP, l'Institut allemand de politique étrangère : le manque de positionnement politique, notamment sur l'atome. Suite à la catastrophe de Fukushima, Berlin a fermé provisoirement sept centrales nucléaires. Contrairement aux Verts, qui ont le vent en poupe, les libéraux n'ont pas d'opinion claire sur l'abandon du nucléaire civil :

Guido Westerwelle und Philipp Rösler 2009
Guido Westerwelle face à son possible successeur, Philipp RöslerImage : picture alliance/dpa

"Il y a une discussion au sein du FDP autour de la question : faut-il abandonner définitivement le nucléaire? Faut-il pousser cette logique verte jusqu'au bout, ou au contraire faut-il aparaître comme une alternative à la vague écologiste à laquelle on assiste en ce moment. Par ailleurs, la faiblesse du FDP entraîne également un affaiblissement du gouvernement. Angela Merkel ne peut pas se permettre d'avoir un partenaire de coalition en perte de vitesse."

Guido Westerwelle, un boulet pour Angela Merkel?

La presse allemande n'est d'ailleurs pas tendre avec Guido Westerwelle. Elle le considère comme un boulet pour la chancelière. Angela Merkel souligne pour le moment la bonne coopération avec son ministre des Affaires étrangères :

„Nous attendons les décisions qui seront prises sans aucun doute dans les prochains jours au sein du FDP. En tous cas, je continue d'apprécier le travail de Guido Westerwelle en tant que chef de la diplomatie. »

Et la chancelière l'a répété ce midi à Berlin : il n'est pas nécessaire, selon elle, d'opérer un remaniement ministériel.

Deux noms circulent en tous les cas pour endosser le rôle de président du parti libéral FDP : le favori est Philipp Rösler, ministre de la Santé. Egalement pressenti : Christian Lindner, secrétaire-général du FDP.

Auteur : Carine Debrabandère
Edition : Marie-Ange Pioerron