1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Zimbabwe: le régime de Mugabe maintient le second tour de la présidentielle malgré les pressions

Mahamadou Koné26 juin 2008

L'annulation du scrutin est demandée partout dans le monde, mais le régime de Robert Mugabe reste sourd. Morgan Tsvangirai en appelle à une intervention de l'Union africaine pour trouver une solution à la crise

https://p.dw.com/p/ERYt
Le President Robert Mugabe entouré de ses partisansImage : AP

Comme s'il était sourd aux appels de la communauté internationale pour un report ou une annulation du second tour de la présidentielle, Robert Mugabe est décidé à se faire réélire demain à la tête du Zimbabwe. Il tenait aujourd'hui son dernier meeting de campagne. Ni les pressions de plus en plus fortes exercées par l'Onu et les pays occidentaux, ni la demande explicite, en faveur d'un report, exprimée par les pays de Communauté de développement de l'Afrique australe, SADC, dont le Zimbabwe est membre, n'ont réussi à perturber Mugabe. Même Nelson Mandela, héros comme lui de la lutte anti-coloniale, a dénoncé le comportement de son régime.

La stratégie de Mugabe est de légitimer son pouvoir pour ensuite négocier en position de force. Or, l'opposition n'entend pas de cette oreille. Tsvangirai exclut tout dialogue si le scrtutin se déroule demain. Il appelle les dirigeanst africains à agir dès maintenant:

Morgan Tsvangirai, Führer der größten Oppositionspartei in Simbabwe
Le leader de l'opposition Morgan TsvangiraiImage : AP

"Nous estimons, comme toujours, que le problème zimbabwéen concerne d'abord l'Afrique et qu'à ce titre il nécessite une solution africaine. C'est pourquoi je demande à l'Union africaine et à la SADC de prendre une initiative avec le soutien des Nations unies pour mettre en place ce que j'appellerais "un mécanisme de transition". Nous proposons que l'équipe de médiation de l'UA, composée d'éminentes personnalités africaines, envisage une période de transition en tenant compte de la volonté exprimée par le peuple zimbabwéen le 29 mars".

Les ministres des affaires étrangères de l'Union africaine se réunissent à partir de demain à Charm el-Cheikh, en Egypte, pour préparer la conférence des chefs d'état du continent qui débute lundi. Vont-ils parvenir à trouver une solution à la crise zimbabwéenne? C'est la question que tout le monde se pose.