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Élections municipales en Rhénanie du Nord-Westphalie

Sandrine Blanchard27 septembre 2004

Le SPD, parti de Gerhard Schröder, enregistre une baisse moins forte que ce qu’il craignait, malgré ses revers dans différentes régions et les vagues de protestations contre les réformes. Les chrétiens-démocrates, eux, restent le premier parti du Land le plus peuplé d’Allemagne, mais leurs résultats sont moins bons qu’au dernier scrutin. L’analyse des journaux dans la revue de presse.

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Image : dpa

Que nous laissent présager ces résultats pour les futures élections régionales? Rien, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. On sait que la CDU doit ses succès électoraux en partie à la déception des électeurs. Mais qu’elle peut perdre du terrain à cause d’affaires de malversations. Même pour le SPD, la partie n’est donc pas encore perdue. Surtout qu’en mai 2005, quand se tiendront les prochaines élections du le parlement régional, les chiffres du chômage auront meilleure mine, grâce à Hartz IV.

« Fermer les yeux et foncer ». Voilà comment la Süddeutsche Zeitung résume l’attitude des conservateurs, incapables d’incarner des réformes à visage humain. Mais si leur chef de file, Angela Merkel, ouvre les yeux, poursuit le quotidien munichois, il se pourrait qu’elle se rende compte que ce qu’elle fête déjà comme une victoire annonçant celle de 2005 se révèle être un échec.

Pour Die Welt, le soulagement du SPD frise l’autopersuasion. Côté CDU, pour remporter une véritable victoire, il faudrait que les conservateurs décident s’ils veulent doubler les sociaux-démocrates sur leur droite ou sur leur gauche.

La tageszeitung, elle, explique que chaque parti s’estime content de ses résultats, surtout les Verts et les libéraux du FDP. Les chrétiens démocrates sont contents, malgré les pertes enregistrées, d’avoir gagné de nouvelles mairies, le SPD se réjouit d’avoir réussi á se destabiliser dans sa dégringolade, et quasiment pas d’extrême-droite pour venir assombrir le tableau. Enfin, ce sont les discours officiels. En fait, écrit le journal, ces élections montrent une nouvelle fois la désaffection de la population pour les deux grands partis, au profit de partis plus petits et plus « clientèlistes », c’est-à-dire qui s’adressent à un électorat plus ciblé, éventuellement aux extrêmes. Les électeurs en ont assez, poursuit la taz, qu’on leur présente les coupes sociales comme inéluctables. Un discours qui nuit surtout aux sociaux-démocrates, bien qu’il ne faille pas s’attendre à une politique plus sociale de la part des conservateurs. Alors la taz suggère au SPD de se souvenir de ses positions historiques. Sinon, il faudra remettre en cause la légitimité des deux grands partis populaires, et peut-être créer un nouveau parti – de gauche.