2/3 des Allemands insatisfaits du gouvernement
8 janvier 2010
La ligne politique allemande n'a pas changé, explique la Süddeutsche Zeitung : Berlin est d'accord avec l'idée de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Sur ce point, Guido Westerwelle a raison, de l'avis du journal. Depuis des décennies, Ankara adopte une politique étrangère globale orientée vers la résolution des conflits. Lui ôter la perspective d'une entrée dans l'Union serait parfaitement malavisé, d'autant que l'Europe profite elle aussi de bonnes relations avec la Turquie. Une interruption des discussions, comme le réclament une partie des chrétiens-démocrates allemands, serait un mauvais coup pour tous les Turcs qui voient en l'Europe un garant de la poursuite de la démocratisation de leur pays.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung estime qu'il est difficile de savoir ce que le chef de la diplomatie a annoncé ou promis lors des entretiens en tête à tête. Apparemment, il a employé les termes qui sont ceux du contrat de coalition. La FAZ accuse les Unions chrétiennes de laisser maintenant au Libéraux la marche de manœuvre qu'ils avaient refusée aux sociaux-démocrates, bien plus puissants et engagés sur ce dossier.
La coalition au pouvoir, il est question justement en Une de die Welt, qui publie un sondage : deux tiers des Allemands sont insatisfaits du gouvernement et plus de la moitié désapprouve son projet de baisse d'impôts. Les dettes, le fédéralisme, la crise financière, tout cela empêche d'imposer un nouveau ton et d'engager de grandes réformes, analyse le quotidien. Il s'agit là du grand mantra de la politique. Face à lui, le FDP ne fait pas le poids.
Pour finir, la tageszeitung s'intéresse au nouveau procès dans l'affaire Oury Jalloh. Ce demandeur d'asile originaire de Sierra Leone est mort en 2005 dans l'incendie d'un matelas auquel il avait été attaché lors de sa garde à vue. La Cour fédérale de Karlsruhe a cassé le jugement qui avait acquitté un policier et un fonctionnaire. Enfin une bonne nouvelle, se réjouit la taz, dans un dossier qu'elle considère, depuis le début, comme un vrai scandale.
Auteur : Anne-Julie Martin / Rédaction : Debrabandère