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4ème sommet sur l'intégration

3 novembre 2010

Alors que la chancelière Angela Merkel a reconnu l'échec de la société multiculturelle, elle réunit plus d'une centaine de participants à Berlin au 4ème sommet sur l'intégration.

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Les trois grands thèmes du sommet sont l'éducation, le marché de l'emploi et l'intégration sur place.Image : picture-alliance/dpa
Dans une vidéo que l'on peut voir sur le site du gouvernement, Angela Merkel déclare que tous ceux qui veulent apprendre l'allemand sont les bienvenus. La chancelière insiste sur les progrès qu'il y a encore à faire en ce qui concerne les cours d'intégration. Ces cours sont un des sujets phares du sommet d'aujourd'hui et ils suscitent déjà la polémique, depuis que le gouvernement a parlé de sanctions à l'égard de ceux qui refuseraient de s'y rendre. Pour la plupart des associations caritatives invitées au sommet, ces menaces n'ont aucun sens : plutôt que de sanctionner, il faut saluer la volonté de ceux qui participent à ces cours, au prix de temps d'attente parfois extrêmement longs.
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Angela Merkel et Maria Böhmer, chargée de l'intégration, lors du sommetImage : picture-alliance/dpa

Le gouvernement veut par ailleurs mettre en place de nouveaux contrats qui stipuleraient les droits et les devoirs des migrants à partir de début 2011.

L'intégration par la langue

Mais ce que la chancelière souhaite avant tout encourager, c'est l'apprentissage de la langue allemande dans les crèches et les écoles primaires. 400 millions d'euros vont être mis à disposition entre 2011 et 2014 pour soutenir cette initiative. Angela Merkel s'est également prononcée pour une plus forte proportion de personnes d'origine étrangère dans les services publics.

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Une Allemagne multi-culturelle?Image : picture-alliance/ dpa

Critique dans les rangs de l'opposition

Mais du côté des représentants des migrants comme de l'opposition, le scepticisme est de mise : les sociaux-démocrates parlent d'ores et déjà d'un simple effet d'annonce, tandis que Renate Künast, tête de file du groupe parlementaire des Verts, demande à ce que des points essentiels soient abordés, tels que la naturalisation ou encore l'extension de la loi anti-discrimination. De son côté, le président de la communauté turque Kenan Kolat a fait part de son agacement après la décision du gouvernement en amont du sommet de durcir le droit de séjour, sans s'être concerté avec les associations concernées.

Auteur: Audrey Parmentier
Edition: Sandrine Blanchard/Cécile Leclerc