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A l'aube d'une nouvelle guerre

Konstanze von Kotze19 novembre 2012

A la Une : l'offensive israélienne contre les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza. La presse s'intéresse à l'Egypte, très active dans les négocations pour amener Israël et le Hamas à un cessez-le-feu

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Image : Reuters

Cela fait bien longtemps que l'Egypte n'aura pas été autant sollicitée pour apaiser un conflit, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Si elle échoue cependant à négocier une trêve, l'enthousiasme suscité pour son rôle de médiatrice aura vite fait de retomber. Il lui faut trouver, parmi les Palestiniens, des éléments modérés avec lesquels il est envisageable de discuter. Le passé n'incite pas vraiment à l'optimisme, concède le quotidien. Instaurer une trève entre les deux parties et faire comprendre au Hamas que jouer avec le feu est suicidaire seraient déjà deux acquis de taille.

die tageszeitung n'est pas beaucoup plus optimiste. Si l'Etat hébreu ne veut pas se retrouver à mener régulièrement une nouvelle guerre, il n'a pas le choix : il faut négocier avec le groupe islamiste. Inimaginable, estiment pratiquement tous les représentants de la classe politique. Impossible, disent les analystes qui ont en tête la réélection imminente du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Et le journal est obligé de reconnaître qu'ils ont malheureusement tous raison.

La Süddeutsche Zeitung note pour sa part que si l'offensive aérienne israélienne a affaibli militairement le Hamas, elle semble l'avoir renforcé politiquement. En se succédant dans l'enclave palestinienne pour tenter de trouver une issue au conflit, les hauts dirigeants du monde arabe propulsent le Hamas au rang de représentant de tous les Palestiniens. Le journal rappelle par ailleurs que la question palestinienne ne se pose plus du tout dans les mêmes termes depuis que le printemps arabe est passé dans la région. Israël qui pouvait autrefois compter au moins sur le consentement des pays voisins, notamment l'Egypte, se retrouve en position de faiblesse maintenant que les dictateurs ont été chassés du pouvoir et que les islamistes ont pris leur place. Même l'Occident, allié inconditionnel de l'Etat hébreu, essaie de trouver des moyens pour dialoguer avec ce nouveau monde arabe. La solidarité sans condition vis-à-vis d'Israël n'est plus garantie.