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A Ouagadougou, fin du dialogue inter malien

16 avril 2012

La rencontre de dimanche avait pour but de réunir autour du médiateur tous les acteurs impliqués dans la sortie de crise. Plusieurs questions, notamment la désignation du premier ministre, n'ont pas trouvé de solution.

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epa03176925 Mali coup leader Captain Amadou Sanogo (L) stands next to Malian parliamentary speaker, Dioncounda Traore (R), after holding talks at the junta headquarters in Kati, outside of Bamako, Mali 09 April 2012. Reports state that Captain Sanogo has signed an accord agreeing to return Mali to constitutional rule. Malian parliamentary speaker, Dioncounda Traore, is set to act as interim president and lead a transitional administration until elections. EPA/TANYA BINDRA
Mali Putsch Übergangspräsident Dioncounda TraoreImage : picture-alliance/dpa

Les deux jours de discussion, parfois tendues aux dires de certains participants, n'ont pas permis d'apporter des réponses à toutes les interrogations. La rencontre a clarifié plusieurs points de l'accord cadre signé le 6 avril dernier entre l'ex-junte et le médiateur de la CEDEAO. C'est ce qu'explique Omar Mariko du mouvement populaire du 22 mars :

« D'abord le président de l'assemblée ne continuera pas à assurer l'intérim de la transition. Cela est très clair. Ensuite il ne nommera pas le premier ministre et le CNDRE ne sera pas dissous. C'est aussi un point extrêmement important. »

Ni le mode de désignation du président de la transition, ni la durée de celle-ci n'ont été dévoilés. Djibril Bassolé, représentant du médiateur de la CEDAO :

« La question qui reste maintenant à trancher est la question de la présidence de cette transition. Nous avons un président par intérim. Constitutionnellement il a 40 jours. Maintenant il faut que nous nous organisions pour mettre en place une présidence de la transition qui pourra rester le temps nécessaire pour mettre en oeuvre la feuille de route que nous avons établie pour le gouvernement de transition. »

Premier ministre de consensus

Le président malien par interim salue des militaires putschistes
Le président malien par interim salue des militaires putschistesImage : Reuters

Quant au premier ministre qui doit conduire le gouvernement intérimaire, il devrait être connu dans les 48 heures. Le médiateur et le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l'Etat sont chargés de faire des propositions selon Soumaila Cissé de l'Union pour la république et la démocratie :

« Nous avons chargé le CNDRE et la CEDEAO de se mettre d'accord et de proposer un premier ministre de consensus qui a surtout un agenda, c'est le plus important. Il y a une situation humanitaire très grave qui se dessine avec la situation au nord. Il y a la réunification du pays, le problème de l'intégrité territoriale, et il y a aussi bien sûr à ramener les institutions, à les faire fonctionner normalement. Puis à préparer des élections crédibles, démocratiques, et surtout transparentes. »

Une chose est certaine, tous les principaux acteurs de la transition et les membres du CNRDRE ne pourront se présenter à la future élection présidentielle.

Auteur : Yaya Boudani
Edition : Jean-Michel Bos