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A Syrte, la situation des habitants est « désespérée »

2 octobre 2011

La population manque de nourriture, d’eau, de médicaments et d’électricité, tel est le bilan tiré par le Comité international de la Croix-Rouge après une visite à Syrte, en Libye, l'un des derniers bastions pro-Kadhafi.

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Les combats font toujours rage à SyrteImage : dapd

En état de siège depuis plus de deux semaines, la ville natale du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi est toujours aux mains de ses fidèles et en proie aux combats et aux bombardements. Syrte est l'un des derniers bastions pro-Kadhafi dans le pays, aujourd'hui dirigé par le Conseil national de transition.

Libyen Sirte
La ville natale de Mouammar Kadhafi est assiégée depuis le 15 septembreImage : picture alliance/dpa

Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la situation humanitaire dans la ville est alarmante. Un des représentant de l'organisation, Hichem Khadhraoui, s'est rendu à Syrte. Il rapporte que l'hôpital est inaccessible pour de nombreux blessés et malades à cause des combats et des bombardements de l'Otan. Pendant sa visite, plusieurs roquettes ont touché le bâtiment. Le CICR a fourni une aide matérielle à la ville avec 300 kits de soins pour blessés de guerre et 150 linceuls en plastique, mais ces efforts sont insuffisants face à l'ampleur du désastre . Selon Hichem Khadhraoui, les assiégés meurent faute de médicaments et de soins de base, à cause du manque d'oxygène et de carburant pour le générateur. De plus, l'hôpital Ibn Sina est privé d'eau car son réservoir a été endommagé par des tirs.

Vendredi, le chef du Conseil National de Transition, Moustapha Abdeljalil, avait appelé les civils à quitter la ville. Pendant le week-end, de nombreux habitants ont pris la route de Misrata.

Les pays occidentaux s'inquiètent par ailleurs de la disparition d'un important stock d'armes libyennes. Selon le site internet de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, l'Otan estime que la trace d'au moins 10.000 missiles sol-air a été perdue en Libye. La communauté internationale redoute leur utilisation par des groupes armés.

Auteur : Aude Gensbittel, avec AFP, Reuters
Edition : Moulay Abdel Aziz