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Affrontement franco-allemand en Europe

28 mai 2019

Les dirigeants de l'UE débattront lors d’un dîner ce mardi, des résultats des élections et du choix des responsables de l'Union. Les tractations ont déjà commencé avec un désaccord clair entre la France et l'Allemagne.

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Deutschland Balkan-Treffen in Berlin | Merkel und Macron
Image : picture-alliance/dpa/K. Nietfeld

La France et l'Allemagne s'affrontent en effet sur la nomination du prochain président de la Commission européenne.

Deutschland Westbalkan-Gipfel
Image : Hrvatska Vlada

En effet, si la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé son soutien au candidat allemand, membre du même parti qu'elle, Manfred Weber, le président français Emmanuel Macron ne veut pas d'un président allemand - et conservateur - à la tête de l'exécutif européen.

Même si elle émet quelques réserves, la chancelière allemande Angela Merkel est obligée de soutenir la candidature de Manfred Weber au nom de la discipline du groupe, au risque donc de s’opposer au président Emmanuel Macron.

L’émergence d’une autre candidate

Dans ce contexte de tension entre les deux pays, la libérale danoise Margrethe Vestager pourrait représenter une alternative, d'autant que ce poste n'a jamais été occupé par une femme.

La co-présidente du parti des verts, l'Allemande Ska Keller, a d'ailleurs affirmé que le prochain président de la Commission européenne devrait être... une présidente.

Deutschland Balkan-Treffen in Berlin | Merkel und Macron
Image : picture-alliance/AP Photo/M. Schreiber

Le social-démocrate néerlandais, Frans Timmermans, pourrait aussi représenter un candidat de compromis même s'il est peu probable qu'il soit accepté par les pays d'Europe de l'est qui n'ont pas oublié ses critiques concernant leur refus d'accueillir des migrants.

Le Parlement pour sa part fait pression pour que le président soit issu du résultat des élections européennes. Les représentants de plusieurs groupes politiques ont réaffirmé ce mardi que le futur président de la Commission devait être choisi parmi les candidats désignés avant l'élection.

Le mode de désignation ne satisfait pas tout le monde

Le bloc des Libéraux, au sein duquel siègera la liste Renaissance du président français Emmanuel Macron, a refusé de soutenir cette ligne.

Toutefois, les élus signataires : le Parti Populaire Européen (PPE, la droite), les Socialistes, les Verts qui sont au nombre de 395, peuvent marginaliser la famille libérale.

Mais c'est le Conseil européen, c'est-à-dire les chefs d'Etat et de gouvernements européens, qui aura le dernier mot puisque le Traité européen indique que celui-ci désigne le président de la Commission "en tenant compte" du résultat des élections européennes.