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Ahmadinejad prête serment et fustige l'occident

Anne-Julie Martin / Audrey Parmentier5 août 2009

Mahmoud Ahmadinejad a prêté serment devant le Majlis, le parlement iranien, qui l'a investi pour un deuxième mandat de quatre ans. A cette occasion, le président a tenu un discours offensif contre l'occident.

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Image : AP

Isolé sur la scène internationale, Mahmoud Ahmadinejad ne s'en considère pas moins conforté dans sa position. Ce matin, la rhétorique anti-occidentale était au centre de son discours d'investiture. "Nous résisterons face aux oppresseurs (...), nous sommes opposés à l'injustice, à l'agression et au despotisme de certains pays" a-t-il lancé. Il a par ailleurs déclaré n'attendre aucun message de félicitations. Déclaration en réponse à la décision de plusieurs dirigeants, dont la chancelière allemande Angela Merkel, de ne pas lui adresser, justement, ces félicitations d'usage.

Plusieurs personnalités importantes du régime n'ont pas assisté à la cérémonie : les deux candidats malheureux à la présidentielle bien sûr, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi. Mais aussi les deux ex-présidents Akbar Hachémi Rafsanjani et Mohammad Khatami qui soutiennent les réformateurs. L'opposition, une fois de plus, était dans la rue. Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement. Mais ils ont dû faire face à un imposant dispositif de sécurité composé de centaines de policiers anti-émeute et de miliciens islamistes.

Mahmoud Ahmadinejad dispose dorénavant de deux semaines pour soumettre son gouvernement aux députés pour obtenir un vote de confiance. Mais là, en revanche, rien n'est gagné d'avance. Les tensions se sont multipliées dernièrement au sein du camp conservateur.

"C'est là que commence vraiment les confrontations, au Parlement, lorsqu'on en vient au vote de confiance, lorsqu'il est question de répartir les postes ministériels, explique Ahmad Shrizad, physicien et ancien député au Majilis. Je pense que beaucoup de hauts responsables conservateurs, chevronnés et compétents, vont refuser de travailler avec le gouvernement". Mahmoud Ahmadinejad s'était notamment attiré de virulentes critiques après avoir nommé un proche, Esfandiar Rahim Mashaie, au poste de premier vice-président.