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RDC : Annie Chebeya implore la justice de faire son travail

26 juin 2021

Onze ans après l'assassinat de son époux, Annie Chebeya, est de retour à Kinshasa pour y recevoir un prix. Elle a accordé une interview à la DW.

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L'activiste Annie Chebeya, femme de Floribert Chebey, tué en 2010
Image : privat

Cette visite dans la capitale congolaise lui a permis de s'incliner sur la tombe de son époux Floribert Chebeya, tué en 2010, et de rappeler le besoin de la réouverture d'un procès équitable, comme elle le rappelle dans cet entretien accordé à la DW.

« Nous attendons que justice soit faite » (Annie Chebeya)

DW : Mme Chebeya, quel est l'objet de votre visite en RDC ?

Annie Chebeya : Ma visite à Kinshasa est là pour répondre à une invitation de l'ONG "Les Adèle", qui m'a choisie parmi cinq femmes nominées pour recevoir un trophée. Ils ont reconnu que Floribert a travaillé pour la République démocratique du Congo et qu’en tant que femme et épouse d’un défenseur des droits de l'homme, ils savent que derrière tout grand homme, il y a une grande dame. C'est pour cette raison qu’ils m’ont choisie pour valoriser les femmes qui militent aux côtés de leur homme comme un appui.

DW : Vous vous êtes inclinée hier sur la tombe de votre époux. Qu'avez vous ressenti, tant d'années plus tard, et plusieurs déclarations faites par  les ex-policiers Mwilambwe, Kayeye et d'autres qui étaient sur le lieu de l’assassinat de votre époux ?

Annie Chebeya : J'ai été au cimetière m'incliner sur la tombe de mon mari. J'ai apporté des fleurs que les enfants m'ont données et un mot qui dit 'Papa, tu nous manques beaucoup et nous t'aimons toujours'. Cela a été difficile pour moi, très difficile. Comme si Floribert était là.

DW : Doit on voir au travers de cette visite que tout est revenu dans l'ordre ? Plaidez vous toujours pour la réouverture d'un procès ?

Annie Chebeya : Avec toutes ces révélations faites par Paul Mwilambwe et les autres, nous attendons que le procès commence. Je me pose la question de savoir pourquoi cela prend autant de temps ? Parce qu'il y a des gens qui sont arrêtés comme Jacques Mugabo, Christian Ngoy Kienga Kienga. Et je sais aussi que si la justice a besoin d’arrêter John Numbi peu importe l’endroit où il se cache, avec la sécurité, les services de renseignement, s’ils ont la volonté de l'arrêter, ils vont l'arrêter. Nous attendons que justice soit faite, que le procès commence que tous ses assassins soient arrêtés et jugés correctement, que la justice fasse son travail correctement.

DW-Redaktion Afrika-Französisch
Wendy Bashi Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle@WenBash